Biodiversité : La France s’engage à verser 3 millions d’euros pour la restauration des mangroves aux Caraïbes

©OECE

Biodiversité : La France s’engage à verser 3 millions d’euros pour la restauration des mangroves aux Caraïbes

En visite à Sainte-Lucie, la secrétaire d’État chargée de la Francophonie et des Partenariats internationaux a annoncé une enveloppe de 3 millions d’euros à destination de l’organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) et pour restaurer les mangroves. 

C’est à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides, le 2 février, et d’une tournée en Amérique centrale et dans la Caraïbes, que la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou a annoncé cet engagement de la France auprès des pays de l’OECO. L’annonce a été faite depuis la mangrove de Marigot Bay, à Sainte-Lucie, principale zone humide de l’île.

« Par l'intermédiaire de l'Agence française de développement (AFD), la France va financer un programme de restauration des mangroves en partenariat avec l'OECO à hauteur de 3 millions d'euros en 2023 » a précisé la secrétaire d’État. « L'OECO a un programme très ambitieux en matière de développement durable et je pense que nous sommes totalement alignés avec le président Macron sur la question du changement climatique et de la protection de la biodiversité », a-t-elle assuré.

« Nous nous félicitons de l'accent mis sur les priorités environnementales par le gouvernement français, qui pour nous n'est pas seulement une question de protection de l'environnement, mais également de s'assurer d’une certaine pérennité pour les activités économiques et pour le bien-être social de nos populations » a salué Chamberlain Emmanuel, chef du service Environnement et Développement Durable de l'OECO.

« Les zones humides soutiennent des écosystèmes et une biodiversité essentielle, elles représentent des puits de nature et sont vitales pour la vie humaine. Elles sont cruciales pour l'agriculture et la pêche. Elles servent de sources d'eau, de purificateurs et protègent nos rivages. Les zones humides sont les plus grandes réserves naturelles de carbone de la planète » a rappelé le Dr Musonda Mumba, Secrétaire générale de la Convention sur les zones humides.

Les Nations unies ont désigné le 2 février comme la Journée mondiale des zones humides afin de sensibiliser le public à l'importance des zones humides et à la nécessité de les préserver, notamment en raison de leur dégradation rapide au cours des dernières décennies. On estime notamment que « près de 90 % des zones humides du monde ont été dégradées depuis les années 1700 », avec un rythme de perte de zones humides trois fois plus important que les forêts.

« Les zones humides sont des écosystèmes d'une importance capitale qui contribuent à la biodiversité, à l'atténuation et à l’adaptation aux effets du changement climatique, à la disponibilité de l'eau douce, à l’économie mondiale et à bien d’autres aspects » peut-on lire sur le site dédié à la Journée mondiale des zones humides. « Au cours des 50 dernières années, environ 35 % des zones humides du monde ont disparu en étant rasées par des bulldozers pour des projets de construction, ou remblayées pour diverses raisons ».

L’organisation des États de la Caraïbes orientale compte 7 membres fondateurs à part entière : Antigua et Barbuda, le Commonwealth de la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts et Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines. À ces sept États s’ajoutent des membres associés, parmi lesquels la Guadeloupe et la Martinique, mais aussi les Îles Vierges britanniques et Anguilla.