Jusqu' à ce jeudi 15 février, les rhums des Outre-mer et du monde entier s'exposent au Palais Brogniart à Paris dans le cadre du premier salon mondial dédié à « l'écosystème du rhum». Parmi la centaine d'exposants présents, le Goéland, premier rhum de Saint-Pierre-et-Miquelon et la distillerie Mana'O, basée en Polynésie espèrent séduire professionnels, amateurs et le grand public autour de leurs produits afin de décrocher de nouvelles opportunités économiques.
Lancé en juillet dernier sur l'île de Saint-Pierre-et-Miquelon, le rhum Le Goéland est le dernier né de la distillerie du même nom. « On est les premiers et uniques distillateurs de l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Notre distillerie produit des liqueurs, des gins, de la vodka et plus récemment du rhum. Nous sommes différents par le mode de fabrication, nous travaillons avec de la mélasse, nous sommes sur du rhum traditionnel à la différence du rhum agricole, les goûts sont différents. Le côté unique et rare de Saint-Pierre-et-Miquelon est autant d'éléments que le rhum de Saint-Pierre-et-Miquelon peut devenir un rhum d'exception», précise Stéphane Bry, gérant de la distillerie qui commercialise le rhum Le Goéland.
Participer au Mondial du Rhum est une opportunité de promotion pour cette jeune eau-de-vie. «Nos produits sont exclusivement distribués à Saint-Pierre-et-Miquelon.ous sommes ici pour rencontrer nos collègues des Outre-mer mais aussi faire du business. Nous sommes une petite distillerie artisanale dont l'objectif est de se développer». En rencontrant des négociants, des distributeurs et des acheteurs, l'idée est sur le long terme de pouvoir s'exporter» ajoute le distillateur.
Originaire de Tahiti, la distillerie Mana'o aspire également à se faire une place sur le marché mondial des spiritueux. Et pour cela, être présent sur les grands évènements du secteur est essentiel. «Les rhums de Tahiti reçoivent un accueil très positif. On espère que le rhum de Polynésie va continuer à gagner des lettres de noblesse et se faire une place dans le monde du rhum. D'où l'importance d'être présent sur les grands évènements comme le salon de l'agriculture où chaque fois que nous avons présenté un rhum, nous avons été médaillé», indique Marotea Vitrac, Président du syndicat des producteurs de rhums de Polynésie et également directeur de distillerie. «Nos rhums sont typés "eau de vie" par rapport à nos terroirs, notre façon de faire et les anciennes variétés de canne que nous utilisons. Notre démarche singulière s'appuie sur ces anciennes variétés de canne qui apportent de l'arôme et rappellent l'histoire des ancêtres polynésiens».
Conquérir des nouveaux marchés n'est pas une quête facile dans ce secteur. A cette difficulté s'ajoutent des freins à l'export, pour des territoires insulaires éloignés. « Nous avons une forte demande pour l'export mais la difficulté reste de "faire l'argent avec" car nous avons une problématique importante. Étant en Polynésie, nous sommes loin de tout et une fois arrivés en France, nous sommes considérés comme des pays-tiers. On essaie de trouver des solutions, pour planter plus, pour produire plus et distiller plus et exporter plus car les marchés sont demandeurs», conclut Marotea Vitrac.
Lors de ce sommet international du rhum, la TEAM FRANCE EXPORT Outre-Mer de Business France a tenu un pavillon avec une vingtaine de marques de Guadeloupe, Martinique, Saint Martin, Guyane mais aussi de la Réunion, de la Polynésie, de la Nouvelle-Calédonie et de Saint Pierre et Miquelon, afin d'accompagner ces entreprises dans leurs projets d'export