« Amérindiens et Européens dans la Caraïbe insulaire » : Deux ouvrages inédits de l'auteure martiniquaise Marie-Line Mouriesse-Boulogne qui mettent en lumière l'histoire des Amérindiens de la Caraïbe passée sous silence

« Amérindiens et Européens dans la Caraïbe insulaire » : Deux ouvrages inédits de l'auteure martiniquaise Marie-Line Mouriesse-Boulogne qui mettent en lumière l'histoire des Amérindiens de la Caraïbe passée sous silence

Avec « Amérindiens et Européens dans la Caraïbe insulaire », l'historienne et anthropologue martiniquaise Marie-Line Mouriesse-Boulogne nous propose une oeuvre en 2 tomes « Contacts violents » et « Contacts non-violents » parue aux éditions Jets d'Encre qui raconte les affrontements et les relations entre Amérindiens et Européens dans la Caraïbe insulaire. Un éclairage passionnant et inédit qui restaure le rôle des Amérindiens en tant qu'acteurs à part entière de l'histoire caribéenne.

« Amérindiens et Européens dans la Caraïbe insulaire » ou quand l'oeuvre de l'historienne et anthropologue martiniquaise Marie-Line Mouriesse-Boulogne tente d'éclairer un pan de l'histoire amérindienne passée jusque là sous silence.  Dans son 1er tome sous-titré « Contacts violents », l'auteure qui exerce depuis 1993 le métier de professeur d'histoire et de géographie au lycée de Bellevue en Martinique, évoque la période de « pacificacion » avec le débarquement de Christophe Colomb et ses troupes en 1492 dans les îles de la Caraïbe.

Une période particulièrement violente

Une période qui s'apparente finalement plus à une guerre entre conquistadors et autochtones car entre attaques meurtrières, exactions en tous genres et maladies mortelles, l'arrivée des Européens dans les îles de la Caraïbe se révèlera particulièrement violente. En à peine un siècle, en dépit de la résistance farouche des Amérindiens qui se sont battus avec des armes plutôt sommaires, la colonisation a provoqué la disparition d'une grande partie de ce peuple.

Un fait encore largement ignoré qu'explique Marie-Line Mouriesse -Boulogne dans ce 1er tome relevant que quand les Espagnols s'installent aux Antilles « leurs mentalités sont impgrénées de l'époque médiévale ». « Ils abordent les Antilles », relate-t-elle, « avec des années d'expérience guerrière acquise pendant la Reconquista ; ayant Mata Moros (tué les Maures) ». « Ils agissent aux Antilles », assure-t-elle encore, « comme s'ils partaient en croisade Mata Indios (tué les Indiens) ». « C'est donc avec une violence inouie qu'ils vont s'attaquer aux Amérindiens médusés et peu habitués à de véritables violences », conclut-elle.

Un 2ème tome qui explore les échanges entre Amérindiens et Européens   

Pour autant, Marie-Line Mouriesse-Boulogne n'a pas voulu se limiter  à ces premiers contacts entre Européens et Amérindiens, malgré sa violence et ses excès. Estimant que toute approche d'une époque nécessite que toutes ses facettes y soient exposées, elle s'efforcera, dans son deuxième tome « Contacts non-violents », d'éviter l'opposition manichéenne envahisseurs/envahis pour explorer les relations ayant existé entre les Européens et les Amérindiens dans la Caraïbe insulaire qui se sont avérées en réalité multiples et variées au cours de la colonisation.

Car si on ne peut contester l'effacement progressif de la culture amérindienne au profit de la culture européenne, on peut constater cependant que ces siècles de colonisation ont été témoins de nombreux échanges et métissages, dont on trouve encore des traces aujourd'hui. On peut le déplorer ou s'en accommoder, mais c'est un fait : différentes nations d'origines et religions diverses amérindiennes et européennes se sont côtoyées pendant plusieurs siècles et ont été amenées à échanger qui des marchandises, qui des techniques, qui pour apprendre de nouvelles langues, de nouvelles religions, toujours dans l'optique de s'adapter et de survivre, mais aussi pour découvrir l'autre.

Deux ouvrages extrêmement documentés qui portent un éclairage inédit et passionnant de l'histoire des Amérindiens de la Caraïbe.

« Amérindiens et Européens dans la Caraïbe insulaire »

1er tome : « Contacts violents »

412 pages

2ème tome : « Contacts non-violents »

316 pages

Editions Jets d'Encre