Le groupement Collectivité de Saint-Martin (CSM) et EDEIS a été choisi comme repreneur d’Air Antilles par le Tribunal de Commerce de Pointe-à-Pitre, suite à la liquidation judiciaire du groupe CAIRE, maison mère d’Air Antilles et d’Air Guyane. La CSM et Edeis se sont exprimés officiellement via un communiqué à la suite de la décision.
Ce sont 5 offres de reprises qui ont été déposées dans le cadre de la liquidation judiciaire du groupe CAIRE, détenteur d’Air Antilles et Air Guyane. L’offre portée par la CSM et Edeis, concentrée sur la reprise du groupe Air Antilles, a finalement eu la faveur du tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre. Le projet retenu repose sur deux principaux objectifs, à savoir, la pérennisation de l’activité d’Air Antilles, et la priorisation du désenclavement des territoires de la région au service de ses habitants.
Dans ce cadre, l’offre portée par la CSM et Edeis a été formulée autour de plusieurs axes. La reprise de 120 salariés ; la reprise immédiate de quatre avions et l’ajout d’un 5e à court terme ; la concentration sur des lignes de déserte des territoires des Antilles Françaises, au départ de Pointe-à-Pitre et à destination de Fort-de-France, Saint-Martin Grand-Case et Saint-Barthélemy ; et enfin, la création d’une Société d’Économie Mixte Locale, New Air Antilles, au capital de 2 millions d’euros détenue à 60% par la Collectivité de Saint-Martin et à 40% par Edeis. Par cette offre, « la CSM et EDEIS, groupe déjà gestionnaire des aéroports ultramarins de Saint-Martin et de Mayotte, confortent ainsi leur rôle moteur pour une mobilité régionale »au service des populations des Antilles ».
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Louis Mussington, président de la Collectivité de Saint-Martin, se dit satisfait de la décision du tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre : « Mon équipe et moi sommes ravis que le Tribunal de commerce ainsi que les salariés d’Air Antilles, aient compris la démarche de la Collectivité de Saint-Martin et de son partenaire EDEIS. Nous nous inscrivons résolument dans une logique innovante de l’action et des politiques publiques, au service du développement du territoire, de la continuité territoriale, et de la coopération dans notre région. En ce sens, il était important pour la Collectivité de se positionner comme un acteur public engagé et fort en faveur de l’intérêt général. Nous avons bon espoir désormais de trouver, avec l’aide de nos experts, un équilibre entre un modèle économique vertueux, et une obligation de continuité territoriale et de lutte contre la vie chère, entre autres. Aujourd’hui, je tiens à rassurer les salariés, les usagers de nos lignes et nos partenaires : nous mettrons tout en œuvre pour rétablir le dialogue et la confiance. C’est dans notre intérêt à tous ».
De son côté, Jean-Luc Schnoebelen, président d’Edeis, abonde : « C’est une grande fierté et une grande responsabilité de reprendre Air Antilles deux décennies après sa création. Nous sommes convaincus que les Antillais doivent pouvoir bénéficier d’une offre de transport accessible et adaptée, indispensable au désenclavement de leurs territoires ».
Damien Chaillot