Le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre a validé vendredi la reprise partielle du groupe aérien Caire par la Cipim (holding du groupe Edéis) alliée à la collectivité de Saint-Martin, qui ne reprend que les liaisons effectuées par Air Antilles.
La reprise ne concerne pas l'activité opérée par la Compagnie aérienne interrégionale express (Caire) sous le nom d'Air Guyane, notamment vers des zones isolées en Amazonie de ce territoire ultramarin.
Le tribunal a autorisé le licenciement pour motif économique de 176 des quelque 300 salariés de Caire.
Trois offres de reprises avaient été examinées par le tribunal le 21 septembre, une globale pour le périmètre Antilles et Guyane et deux partielles positionnées sur chacun de ces deux périmètres.
A l'issue de l'audience du 21 septembre, le ministère public avait écarté l'offre guyanaise, laissant en lice l'offre couplée de la Cipim (holding du groupe Edéis, gestionnaire de 16 aéroports) et de la collectivité de Saint-Martin et celle de la Cafom, groupe spécialisé dans l'ameublement, qui compte un actionnaire commun avec Caire.
La Cafom avait cependant annoncé jeudi, via un courrier de ses avocats au tribunal et aux administrateurs judiciaires diffusé dans la presse, son intention de retirer son offre, au motif de "la perte de la cohérence économique" de l'offre.
Le président de la collectivité territoriale de Guyane avait en effet indiqué la semaine dernière son intention de refuser la délégation de service public, dont bénéficiait Air Guyane pour la desserte de zones très isolées du département, à toute "offre ne garantissant pas la reprise intégrale de l'emploi local".
Il avait estimé dans un communiqué qu'il devait "être clair que la Guyane ne saurait être une variable d'ajustement dans une offre globale".
Air Antilles occupe un rôle important sur la desserte aérienne de la Caraïbe, étant le seul opérateur à effectuer des vols vers l'ensemble de la région au départ des îles françaises.
Avec AFP