Après la décision du tribunal administratif de Pointe-à-Pitre, l’offre portée par la Collectivité de Saint-Martin et le groupe Edeis est officiellement à la tête de la compagnie Air Antilles, qui sera désormais connue sous son nouveau nom « New Air Antilles ».
120 emplois conservés, sur les 276 du groupe Caire, regroupant Air Antilles et Air Guyane, au sein de la nouvelle compagnie, New Air Antilles. Dans le détail, disparaissent les 78 emplois liés à Air Guyane, 67 emplois en Guadeloupe et 31 en Martinique.
Lire aussi : Le tribunal de commerce valide la reprise d'Air Antilles, fin d'activité pour Air Guyane
Une véritable coupe budgétaire prévue pour la reprise et la pérennité de la compagnie, que regrette Jerôme Arnaud, directeur général adjoint d'Edeis, au micro de nos confrères de Guadeloupe la 1ère : « Avant tout, avoir une pensée pour les 176 salariés qui ne sont pas repris, ce sont 176 familles qui vont se retrouver en difficulté, et qu’ils soient assurés qu’on fera le nécessaire, le maximum, pour pouvoir réduire cette souffrance, en essayant de trouver des postes, et aussi en essayant de trouver une solution pour la Guyane, et on travaille actuellement avec d’autres partenaires, notamment guyanais, pour trouver une solution très rapide pour la Guyane ».
Il s’agit maintenant de mettre en œuvre le projet de reprise présenté au tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre, qui s’actera en plusieurs phases, poursuite Jerôme Arnaud : « Il y aura plusieurs phases, il y aura une reprise le plus rapidement possible par un sous-traitant d’Air Antilles, il s’agira de Regourd Aviation, à travers sa marque Amelia, qui opère déjà en Hexagone notamment pour le compte d’Air France et opérera demain pour le compte d’Air Antilles, d’ici 2 à 3 semaines. Ensuite, Air Antilles pourra voler avec ses propres avions, d’ici trois mois ».
Le retour aux affaires de New Air Antilles se fera avant tout sur les lignes intérieures, même si un retour sur les lignes internationales, sur lesquelles Air Antilles a opéré par le passé, n’est pas exclu à l’avenir, poursuit le directeur général adjoint d’Edeis : « Si le marché nous le permet et les opportunités sont présentes, on ne s’interdira pas d’aller voler sur la Caraïbes comme c’était le cas avec l’ancienne Air Antilles, mais dans un premier temps, on va vraiment se concentrer sur la vocation première de cette compagnie aérienne, qui ets de desservir les populations et de fournir un service régulier, retrouver une régularité, une fiabilité, de redonner de la confiance aux passagers ».
Pour rappel, l'offre Edeis, via sa holding Cipim, avec la Collectivité de Saint-Martin, prévoit la création d'une SEM New Air Antilles au capital de 2 millions d’euros détenue à 60% par la Collectivité de Saint-Martin et à 40% par Edeis.
Damien Chaillot