À la découverte ou redécouverte du patrimoine des territoires ultramarins, durant ce mois de juillet et août, Outremers360 vous propose une série sur le patrimoine riche et varié des Outre-mer. Aujourd’hui, Outremers360 fait une halte à Saint-Martin et s'intéresse de plus près à l’obélisque de la frontière située à la frontière entre la partie française et la partie néerlandaise de l'île de Saint-Martin, dans les Antilles.
La construction du monument de la frontière situé à proximité du Mont Fortune a été décidée par Louis Constant Fleming, ancien maire de Saint-Martin. Le 23 mars 1948, il fut inauguré 300 ans après la signature du traité de partition de l’île entre les royaumes de Hollande et de France.
Après l'abandon de l'île par les Espagnols, en 1648, les familles françaises et hollandaises qui s'étaient installées dans les montagnes pour cultiver le manioc et le tabac, demandèrent à leurs gouvernements respectifs d'en prendre possession. Les Hollandais arrivèrent les premiers et tentèrent d'empêcher le débarquement des Français. Le Chevalier Philippe de Longvilliers de Poincy, gouverneur de Saint-Christophe, organisa alors une arrivée en force, avec une troupe constituée de 300 hommes. Les deux nations conclurent un traité de coopération, le traité de Concordia, le 23 mars 1648, sur le Mont des Accords, partageant l'île en deux parties.
La légende raconte que les limites de la frontière furent décidées après une course entre deux coureurs de chaque nation. Le Nord, représentant les deux tiers de l'île, est revenu aux Français, le Sud, aux Néerlandais. Ce monument en forme d’obélisque devint le symbole d’une île, certes divisée administrativement, mais unifiée. La date du 11 novembre fut choisie pour instituer la Fête Nationale de Saint-Martin.
En effet, ce jour férié est commun aux deux parties depuis l’armistice de la seconde guerre mondiale. Chaque année, les autorités de Saint-Martin et de Sint-Maarten organisent alternativement les cérémonies de chaque côté de la frontière. Discours, dépôt de fleurs et hymnes nationaux viennent depuis rappeler l’importance que les deux nations attachent à l’unité des peuples de l’île.
M.M.
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