1ère édition du Festival La 1ère à Marseille : Une invitation à la convergence entre la pluralité culturelle des Outre-mer, de l’Hexagone et du monde

1ère édition du Festival La 1ère à Marseille : Une invitation à la convergence entre la pluralité culturelle des Outre-mer, de l’Hexagone et du monde

Du 30 mai au 2 juin 2024 aura lieu à Marseille la 1ère édition du Festival La 1ère. Un rendez-vous initié par le pôle outre-mer de France Télévisions en partenariat avec la Friche Belle de Mai à Marseille qui a pour objectif de susciter échanges et rencontres et surtout de célébrer la richesse culturelle ainsi que l’identité plurielle des outre-mer. Une première édition qui a l’ambition de s’inscrire parmi les évènements majeurs de l’offre culturelle française. 

« Créer des ponts entre les territoires et les communautés, susciter des échanges fructueux et des rencontres inspirantes, célébrer la richesse culturelle et la diversité de notre identité plurielle », tels sont les objectifs de ce festival qui a élu domicile à Marseille dans un partenariat avec la Friche La Belle de mai pour sa 1ère édition. Pour Sylvie Gengoul, la directrice du pôle outre-mer à France Télévisions « ce festival s’inscrit dans la dynamique de visibilité des outre-mer ». Un budget conséquent a donc été investi dans l’organisation de cet évènement. 

Marseille, lieu idoine pour faire résonner la richesse et la diversité culturelles des outre-mer

Pendant 4 jours donc –du 30 mai au 2 juin 2024– Marseille va vibrer aux rythmes, aux couleurs et aux accents des outre-mer. La cité phocéenne, ville multiculturelle, bouillonnante et cosmopolite, ville à la fois anarchique et attachante, résonnante et dissonante, pittoresque et bigarrée, frondeuse et excessive, bref cette ville de contrastes et de tous les possibles était le lieu idoine pour un évènement qui entend faire rayonner autant que résonner la richesse et la diversité culturelles des outre-mer et qui invite à la « convergence entre la pluralité culturelle des outre-mer, de l’Hexagone et du monde ». 

Cette 1ère édition du Festival La 1ère débutera par une conférence inaugurale au cours de laquelle l’historien politologue camerounais Achille Mbemba et l’auteur martiniquais Patrick Chamoiseau feront dialoguer la politique et la poésie inspirés par l’héritage intellectuel du penseur et poète martiniquais Edouard Glissant et de son concept du Tout-Monde.

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Le cinéma occupera une place de choix dans cette programmation avec pas moins d’une quinzaine de documentaires consacrés aux grandes figures des outre-mer, dont Aimé Césaire, Maryse Condé, René Maran, Patrick Chamoiseau, Eloi Machoro ou encore Rudy Gobert. Ces projections seront accompagnées d’échanges avec les auteurs et les réalisateurs.  Par ailleurs, une sélection de court-métrage sera diffusée permettant ainsi d’aborder des thèmes liés à l’identité, à l’histoire, aux enjeux sociaux-environnementaux et politiques spécifiques aux outre-mer. Enfin, toujours dans ce volet cinéma, seront projetés en avant-première les deux premiers épisodes de « Zetwal Caraïbes », une série de fiction jeunesse.

Côté art visuel, la créativité des artistes océaniens issus de la Nouvelle-Calédonie, de Polynésie et de Wallis sera mise en lumière dans le volet Street art et Graffiti. Ces artistes océaniens ont le projet de réaliser une grande fresque autour de la thématique des Jeux olympiques et de la diversité au cours des 4 jours que durera ce festival.

Un programme riche et éclectique

Ce programme particulièrement riche et éclectique du festival se poursuivra par un voyage artistique et musical dans l’univers de Chris Combette intitulé « Chris Combette & Friends » où l’artiste guyanais invitera ses amis sur la Terrasse de la Friche Belle de mai. Cette même terrasse qui palpitera au rythme des soirées musicales dans le cadre du « Festival La Première On Air » comprenant toutes les esthétiques musicales (Sya, Mikl, Kim, M’toro Chamou, Dj Motsek, Dj Killerz, Maya Kamaty Dj Set ou encore la chanteuse mahoraise Zily). 

Place sera faite aussi aux spectacles vivants avec « Black Label », la performance du comédien rappeur martiniquais JoeyStarr qui, avec la complicité du metteur en scène David Bobée et à partir de l’œuvre poétique de l’auteur guyanais Léon- Gontrand Damas écrite en 1956, va s’emparer des plus grands écrits de la poésie antiraciste, accompagné par la musicienne chanteuse de jazz Sélène Saint-Aimé et le chanteur danseur Nicolas Moumbounou. A leurs côtés, l’artiste sourd Julien Turlet traduira tout le spectacle en langue des signes.

Spectacle vivant encore avec les performances ouvertes et participatives marquées par les rencontres des percussions antillo-guyanaises de l’océan Atlantique (Roger Raspail entre autres) avec celles des mbiwis de l’océan indien, dont les Sisygambis sont les dignes représentants et du Ori Tahiti du Pacifique incarné par Aloha Tahiti Show. Un voyage à travers les musiques traditionnelles des 3 océans.  

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Cette force créative, ce métissage fécond conjugués à l’innovation se traduiront par des rencontres littéraires avec le Parlement des écrivaines francophones qui explorera les problématiques de l’identité et de la puissance féminine avec notamment un débat sur le thème : « les femmes qui écrivent sont-elles dangereuses ? ». Un thème qui fera l’objet d’interventions de la part des autrices Fawzia Zouari, Gisèle Pineau, Catherine Cusset et Marijosé Alie.

Spectacles vivants, arts visuels, cinéma, musique littérature, mais aussi danse avec l’atelier Breaking danse proposé par la compagnie Accrorap et animé par Nabjibe Saïd. Un parcours à travers l’évolution de la culture hip hop et des figures caractéristiques de cette danse. 

Un festival représentatif de ces cultures diverses et métissées

« Faire commun et penser le multiple », cette thématique forte qui s’attache à ce festival sera déclinée autour de la gastronomie et des arts culinaires où des chefs renommés des Outre-mer parmi lesquels Jimmy Bibrac de la Guadeloupe, Jean-Charles Bredas de la Martinique, Aminati Halidana Saïd et Amalia Irsapoullé de La Réunion, Alphonse Koce de la Nouvelle-Calédonie ou encore Zamzam Zoubert de Mayotte rejoindront ceux de Marseille pour des collaborations culinaires passionnantes lors d’ateliers dits des chefs. Une invitation à découvrir et apprécier les trésors culinaires des régions ultramarines tout en célébrant les liens qui unissent les cultures à travers la nourriture.

En clôture de ce festival, carte blanche sera donnée à la chorégraphe danseuse internationale d’origine guyanaise Sisley Loubet, par ailleurs directrice artistique du festival qui, à travers son spectacle « Une Odyssée » mis en musique par Dj Killerz, offrira un regard sur l’histoire, l’héritage et l’essence de la musique et de la danse des territoires d’outre-mer.

Un spectacle de clôture à l’image de ce festival qui se veut représentatif de ces cultures diverses et métissées qui ont vocation à converger entre elles pour rayonner par-delà les océans. Bon vent à ce festival qui a l’ambition de s’inscrire parmi les évènements majeurs de l’offre culturelle française. Signalons enfin que tous les bénéfices tirés du festival, dont les programmes sont en grande majorité gratuits, seront reversés à l’association mahoraise Wenka Culture qui œuvre à l’insertion sociale à Mayotte. 

E.B.

Du 30 mai au 2 juin 2024

Friche de la Festival La 1ère 

Belle de Mai

41, rue Jobin

13003 Marseille

Renseignements : #outremerla1ere ou www.lafriche.org>evenement>festivalla-1re