10 mai : François Bayrou présidera la cérémonie de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition à Brest

10 mai : François Bayrou présidera la cérémonie de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition à Brest

Cette année, la cérémonie de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, organisée le 10 mai, se tiendra à Brest. Elle sera présidée par le Premier ministre François Bayrou, en présence de Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Le choix de la ville de Brest, chef-lieu du département du Finistère en Bretagne, « marque une reconnaissance forte du rôle de la ville dans la transmission de la mémoire de l’esclavage », notamment à travers la sculpture Mémoires de Max Relouzat et Marc Morvan, inaugurée en 2015, qui sera au cœur de la cérémonie.

Dix ans après son installation, cette œuvre symbolique devient ainsi le point de ralliement d’une commémoration nationale, portée par l’État. La cérémonie brestoise aura également pour thème « Femmes en résistance » tout en faisant une place à Haiti. Le 17 avril dernier marquait le bicentenaire de la reconnaissance d’indépendance du pays par la France. 

Emmanuel Macron avait alors annoncé une commission mixte franco-haïtienne chargée d’examiner « deux siècles d’histoire, y compris l’impact de l’indemnité de 1825 sur Haïti » pour « construire un avenir plus apaisé » entre les deux pays. 

Lire aussi : La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage lance le Temps des mémoires 2025 sous le thème « Haïti chérie »

Après la Rochelle l'année dernière, c’est la deuxième année où la cérémonie officielle se tient sous un format délocalisé, hors de Paris, en présence d'un Premier ministre. Des commémorations auront également lieu sur tout le territoire. Retrouvez l'ensemble des manifestations sur le site de la FME

Encadré : Le 10 mai, « Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition » depuis 2006

La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite négrière et l'esclavage « crime contre l'humanité ». Elle est également le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration. Cette date a été choisi en référence au 10 mai 2001, jour de l'adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l'esclavage comme crimes contre l'humanité, communément appelé Loi Taubira.

Il existe également une 2e date commémorative, celle du 23 mai, « Journée nationale en hommage aux victimes de l'esclavage colonial ». Cette date fait référence au 23 mai 1848, date à laquelle le décret Schœlcher (signe le 27 avril 1848) abolissant l'esclavage, entre en application sur le premier territoire d'Outre-mer ayant reçu l'information (la Martinique), ce qui entraine les premières libérations officielles d'esclaves. Elle fait également écho à la marche silencieuse du 23 mai 1998 qui a contribué au débat national aboutissant au vote de la loi du 21 mai 2001, reconnaissant l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.