La Confiance, un des deux patrouilleurs actuellement en Guyane, livré en 2016 ©Mer et Marine / Vincent Groizeleau
La Ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé la commande d’un 3ème patrouilleur pour les Antilles-Guyane à l’horizon 2019. Ce 3ème patrouilleur viendra en renfort des deux déjà basés en Guyane.
Crises humanitaires liées aux phénomènes météorologiques, lutte contre le trafic de drogue dans la région où encore, surveillance des ZEE, ce nouveau patrouilleur annoncé par la Ministre des Armées est une réponse directe à la dernière polémique concernant le manque de moyens de la Marine nationale dans la zone Antilles-Guyane. Ce 3ème Patrouilleur léger guyanais (PLG), qui viendra en renfort des deux déjà basés en Guyane, sera capable d’accueillir 38 personnes. Il devrait être commandé dans les prochaines semaines et sera construit à Saint-Malo (Bretagne). Ses premières missions aux Antilles-Guyane sont prévues à l’horizon 2019.
La surveillance des ZEE par l’Etat est souvent pointée du doigt par les élus ultramarins. En Polynésie française, territoire de 5 millions de km², les moyens de l’Etat alloués à la surveillance de la ZEE ont été plusieurs fois critiqués, malgré la dernière mise en service d’un nouveau Bâtiment Multi-missions. En Commission des Affaires étrangères le 20 septembre dernier, le député de Polynésie, Moetai Brotherson, avait interpellé le Président de l’Institut international d’études stratégiques, François Heisbourg, sur la surveillance de la zone maritime polynésienne. « L’Etat, aujourd’hui ne joue pas pleinement son rôle » nous confiait le député après son intervention. « Les moyens modernes existent, tels les drones. Un unique bateau des douanes, quand il est opérationnel ne peut suffire » poursuivait-il.