Les effets des confinements successifs accompagnés de restrictions de déplacement affectent particulièrement le fonctionnement des aéroports à travers le monde. L’aéroport de Pointe-à-Pitre vient de communiquer les chiffres de fréquentation pour le mois de novembre, le trafic aérien représente seulement 29% de son niveau de fréquentation comparé à 2019.
À l’instar de tous les aéroports des territoires ultramarins, la chute de fréquentation est vertigineuse. Conséquence logique des politiques de protection sanitaire, l’annonce du dernier confinement au 30 octobre a littéralement plombé le fonctionnement de l’aéroport de Pointe-à-Pitre.
Comparativement, le trafic aérien représentait 55% du niveau de 2019 pour le mois de septembre, et 45% pour le mois d’octobre. Avec seulement 29% pour la première quinzaine de novembre, les effets du second confinement sont indéniables.
Les coefficients d’occupation en chute libre et la réduction drastique du nombre de vols hebdomadaires expliquent aisément ce recul impressionnant. À titre d’exemple, Air France est passé de 9 à 5 vols hebdomadaires, Air Caraïbes de 9 à 6 vols hebdomadaires, Corsair International de 6 à 4 vols, alors que les avions desservent Point-à-Pitre et Fort-de-France sur la même rotation.
Au niveau régional, les taux de remplissages sont bien inférieurs à 50%, l’aéroport précisant que le nombre de passagers moyen verts Saint-Martin est de 19 voyageurs, et 20 vers la Martinique.
L’aéroport conclut son communiqué, exprimant son incertitude sur « la levée, ou tout au moins l’allègement, de ces restrictions de déplacements est source d’inquiétude, à l’amorce de la saison hivernale dont l’importance est cruciale pour l’ensemble de l’industrie touristique guadeloupéenne ».
Damien CHAILLOT