Face à la situation alarmante du CHM et des centres de soins pour maladies chroniques, la continuité des traitements est en péril. Les évacuations s'accélèrent tandis qu'un hôpital de campagne sera mis en place pour pallier l'afflux de victimes et prévenir des risques épidémiques croissants. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Si le CHM est en situation difficile, la situation est tout aussi critique pour les centres qui dispensaient des soins pour les maladies chroniques, comme la dialyse. La continuité des soins est en question, et nombreux sont les malades sous dialyse qui ont été évacués depuis le début de la semaine, notamment par les avions militaires.
Selon nos informations, l'avion des évacuations sanitaires de l'ARS, géré par la compagnie Amelia, serait de nouveau opérationnel, permettant ainsi d'accélérer la prise en charge des patients. En effet, au fur et à mesure que les zones les plus reculées de l'île deviennent accessibles, les victimes et les blessés graves nécessitant des évacuations sanitaires d'urgence se multiplient. Par ailleurs, dans les prochains jours, des foyers épidémiques pourraient apparaître en raison du manque d'eau potable et de la saleté provoquée par les destructions dues au cyclone Chido. Avec les chaleurs, l'humidité et la pluie, les risques sont réels et les autorités restent en veille sur le sujet. De plus, les stocks de médicaments n'auraient, selon nos informations, pas tous été sauvés. Une partie a été détruite par le passage du cyclone, représentant un enjeu crucial dans les prochaines heures : éviter toute rupture de soins due à un manque de médicaments.
Il semblerait également qu'un hôpital de campagne soit mis en place dès jeudi. Administré par l'armée française, il permettra, à un moment où l'afflux de victimes sera particulièrement important avec la libération progressive des axes routiers, d'accueillir celles et ceux qui en ont besoin. Cet hôpital offrira des capacités significatives en urgence, réanimation et radiologie pour traiter les situations critiques et apporter des soins ainsi que du réconfort aux victimes.
Par France-Mayotte Matin