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Découvert début avril dans l’archipel des Gambier en Polynésie, une espèce de corail vivant à 172 mètres de profondeur redonne de l’espoir pour la sauvegarde des récifs coralliens face à l’acidification de la surface des océans.
La découverte a été faite par l’expédition Under the Pole 3 le 4 avril. Cette espèce de corail, mésophotique, vivant à 172 mètres de profondeur, suscite l’enthousiasme des chercheurs du Criobe de Polynésie. Michel Pichon, biologiste expert des récifs coralliens, émet « une hypothèse concernant la capacité des milieux coralliens mésophotiques à servir de refuge, suite à la dégradation des récifs superficiels, affectés par les changements globaux », rapporte Radio 1 Tahiti. Ces coraux vivant en profondeur pourraient servir pour réensemencer les récifs endommagés en surface par la pollution, le réchauffement et l’acidification de l’océan.
Un « vrai espoir pour restaurer les récifs via un apport de larves pouvant venir recoloniser la surface », ajoute Laetitia Hédouin, chargée de recherche CNRS au Criobe. Prélevé parmi 4000 autres espèces de coraux mésophotiques, c’est-à-dire vivant dans des zones à la luminosité moyenne, le Leptoseris hawaiiensisest l’espèce la plus profonde jamais prélevée. L’expédition Under The Pole 3 se poursuit jusqu’en 2020 dans les eaux polynésiennes, avec notamment une expérience, à partir du mois d’août 2019, de plongée dans une capsule sous-marine permettant de séjourner plusieurs jours sous l’eau, indique encore Radio 1 Tahiti.