Dans un communiqué, le Premier ministre a appelé au vote du PLFSS, ce mardi à l’Assemblée nationale, afin d’entériner « plusieurs décisions majeures pour renforcer l’emploi, la compétitivité et la santé dans les Outre-mer » qui « répondent aux préoccupations exprimées par les élus ultramarins et aux besoins concrets des territoires ».
Après une tribune de la ministre des Outre-mer, le chef du gouvernement monte à son tour au créneau à un jour d’un vote décisif au palais Bourbon. « Dans le cadre des discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, Sébastien Lecornu a annoncé plusieurs décisions majeures pour renforcer l’emploi, la compétitivité et la santé dans les Outre-mer », a-t-il notamment rappelé.
Sur le volet sanitaire, le gouvernement « a rappelé les inégalités de santé persistantes : prévalence plus forte du diabète -singulièrement à La Réunion et aux Antilles-, de l’hypertension artérielle, pollution au mercure en Guyane liée à l’orpaillage illégal, ou encore propagation de la méthamphétamine fumable (ice) en Polynésie française ».
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Pour y répondre, « et prenant en compte les demandes formulées par les parlementaires ultramarins lors de la première lecture du texte », le gouvernement a donc déposé un amendement pour augmenter le Fonds d’intervention régional (FIR), qui sera examiné ce mardi. « Le FIR serait ainsi abondé de 100 millions d’euros supplémentaires dédiés au financement d’actions médicales outre-mer, soit une augmentation de 40% du soutien aux territoires ultramarins » a déclaré le Premier ministre, qui rappelle que « le fonds finance des actions locales de santé ».
« Ces moyens permettront aux Agences régionales de santé (ARS) d’intensifier fortement la lutte contre la désertification médicale, d’améliorer la prévention, de renforcer la prise en charge des maladies prévalentes et de développer des expérimentations adaptées aux réalités de chaque territoire » assure-t-il.
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Concernant Mayotte, le Premier ministre a annoncé soutenir un amendement parlementaire pour rendre applicable le dispositif d’exonération des cotisations sociales dit Lodeom, tout en maintenant encore, pendant un an, le dispositif CICE. L’amendement a d’ores et déjà été adopté vendredi, lors du vote sur la partie « recettes » du PLFSS.
La Lodeom entrerait en vigueur au 1 er juillet 2026, permettant son cumul avec le CICE et « représentant un effort financier supplémentaire de 32 millions d’euros de l’État pour Mayotte ».























