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À l’occasion du 26e Carrefour des jeunes de Gaica, l’Académie des Langues Kanak (ALK) tenait plusieurs ateliers autour de la langue Qene Drehu. Travaillant sur un nouveau dictionnaire collaboratif de la langue, ils œuvrent ainsi pour sauvegarder ce dialecte et faire perdurer la transmission d’une culture commune fondatrice. Gros plan grâce au reportage de nos confrères de Caledonia.nc

Cette nouvelle édition du Carrefour des jeunes de Gaica, événement créé en 1975 par la grande chefferie permettant de rassembler les jeunes des 4 tribus du district, était l’occasion parfaite pour l’ALK d’organiser des ateliers autour de la langue Qene Drehu. Souhaitant réinscrire la langue dans le patrimoine culturel des habitants, le projet de création d’un dictionnaire collaboratif est lancé. En réutilisant la base de deux dictionnaires déjà existants, les tribus de Lifou se verront attribuer une lettre de l’alphabet sur laquelle travailler afin d’étoffer le futur ouvrage commun.
Kama Fulilagin, chargée d’études au sein de l’ALK, explique au micro de Caledonia.nc la constatation d’une perte de la langue : « C’est très important parce qu’on constate que la langue se perd au profit du français et qu’il y a beaucoup de difficultés à travailler. Par exemple avec les jeunes, on est très influencés par le français ».

Paul Fizin, gestionnaire ressources et documentation de l’ALK, explique la portée culturelle de ce travail  « Il faut rassembler tous les éléments de langages, des plus soutenus au plus familier au plus courant, pour avoir une bonne représentativité de ce qu’est la société de Drehu et comment elle se dit, elle se représente par les mots (…) L’autre action efficace c’est qu’en faisant ce dictionnaire on pousse la population à réfléchir sur les mots et à s’interroger sur la transmission, notamment linguistique ».

Damien CHAILLOT