Le gouvernement de la Polynésie française a posé, ce jeudi, la première pierre au chantier du futur terminal international de croisière du Port autonome de Papeete. L’inauguration devrait avoir lieu en mars 2023 et le site permettra d’inscrire la destination « au cœur d’une stratégie de développement locale et régionale ».
Le président de la Polynésie Édouard Fritch, également en charge du tourisme, plusieurs membres de son gouvernement dont son vice-président, le président de l’Assemblée locale, le président du CESEC ou encore, le premier adjoint au maire de Papeete, étaient réunis ce jeudi au Port autonome de la Collectivité pour poser la première pierre du futur terminal international de croisière.
Un « projet phare » souligne un communiqué du gouvernement polynésien, « qui illustre la volonté commune du Pays et du Port autonome d’inscrire le Tourisme de croisière au cœur d’une stratégie de développement locale et régionale ». « La Polynésie représente plus ou moins 1000 escales par an, quand l’Australie en représente environ 750 et la Nouvelle-Zélande 700. Il faut mettre en place une synergie régionale pour nous positionner en tant que tête de ligne régionale et inciter les armateurs à ne plus considérer la Polynésie comme simple destination de passage », a déclaré Édouard Fritch.
Située au centre de Papeete, jouxtant la principale artère du chef-lieu de la Collectivité d’Outre-mer, « il s’inscrit dans la continuité des aménagements du front de mer, tels que la place Tu Marama, la promenade du front de mer de Papeete, celle de Motu Uta, ainsi que le futur aménagement de la place Vaiete ».

L’édifice qui fera « plus de 2 700 m2 » est construit en lieu et place d’un parking fermé courant mars -au grand désespoir des usagers-, lui-même ayant remplacé l’ancien siège de l’office locale du tourisme. « Doté d’une toiture terrasse végétalisable, le futur terminal de croisière international est dimensionné pour traiter les navires « de tête de ligne », d’un flux de 1 400 à 2 400 passagers, avec l’ajout de structures mobiles », poursuit le communiqué.
« Il permettra d’assurer l’accueil, l’enregistrement des croisiéristes et la bagagerie, mais aussi d’améliorer la sécurité et le confort des croisiéristes, afin de garantir le respect des contraintes imposées par le code International pour la Sûreté des navires (ISPS) » ajoute-t-on, sans oublier l’artisanat local qui bénéficiera d’un espace de 300m2 tandis qu’une galerie d’art de 500m2 permettra « d’exposer des pièces illustrant l’histoire maritime polynésienne ». Il sera également doté d’un parking souterrain d’une capacité de 205 places.

« Principe bioclimatique », « confort thermique », « ventilation naturelle », le gouvernement polynésien vante longuement la vision architecturale ayant guidé le projet. « Les matériaux retenus sont adaptés aux conditions climatiques et à l’air marin. De même, que la facilité d’entretien et d’utilisation des équipements techniques, la mise en place d’espaces verts aériens et la récupération des eaux de pluies complètent cette architecture durable et respectueuse de l’environnement », souligne le gouvernement qui promet la même démarche durant les travaux.
Pour le côté pratique, la livraison de ce terminal s’accompagnera d’une passerelle enjambant le front de mer, boulevard de la Reine Pomare. Une façon d’éviter les embouteillages à chaque débarquement de plusieurs centaines de croisiéristes mais aussi d’offrir un « renforcement du lien entre le terminal et le centre-ville de Papeete ». « Surtout, elle permettra aux touristes et au public, y compris aux personnes à mobilité réduite, de traverser cette voie à grande circulation, en toute sécurité ».