Territoriales 2023 en Polynésie : Le député indépendantiste Moetai Brotherson candidat à la présidence de la Collectivité d’Outre-mer

©Facebook / Moetai Brotherson

Territoriales 2023 en Polynésie : Le député indépendantiste Moetai Brotherson candidat à la présidence de la Collectivité d’Outre-mer

Le député et représentant indépendantiste à l’Assemblée, Moetai Brotherson, a annoncé, sur Polynésie la 1ère, qu’il serait candidat à la présidence du Pays au nom du parti indépendantiste Tavini huira’atira. Il précise au micro de Radio 1 que c‘est Oscar Temaru, qui a lui-même « proposé » sa candidature. Celui-ci reste la tête de liste du parti indépendantiste pour les territoriales. Une stratégie qui doit avalisée lors du congrès des bleu-ciel le 18 mars. Explications de nos partenaires de Radio 1 Tahiti.

L’idée de faire de Moetai Brotherson le candidat indépendantiste à la présidence de la Polynésie après les territoriales aurait été proposée par Oscar Temaru lui-même, assure le député.

Mais c’est aussi des « milliers de messages » et « les gens qu’ils rencontrent »« des gens du Tavini, des métropolitains, des gens de tout bord, de tous horizons » qui lui ont demandé de se présenter, qui l’ont décidé. « Ça m’a beaucoup fait réfléchir et je me dis que peut-être c’est quelque chose que les Polynésiens souhaitent ». Alors qu’il occupait « avec bonheur » son mandat de député -et de président de la délégation aux Outre-mer-, il ne pensait pas se lancer dans la course à la présidence du Pays.

En cas d’élection, sa suppléante Mereana Reid-Arbelot pourra « choisir », si elle le souhaite, de le remplacer au Palais Bourbon. Faute de quoi, une législative partielle sera déclenchée. La candidature de Moetai Brotherson pour la présidence du gouvernement reste quand même à être officialisée : ce devrait être fait lors du congrès du parti indépendantiste au motu Ovini de Faa’a le 18 mars.

Le fondateur et leader historique du parti, Oscar Temaru, restera toutefois tête de liste. « Il faut dissocier la tête de liste et le candidat à la présidence du gouvernement. Il n’y a pas de contraintes réglementaires ou légales qui interdisent à quelqu’un d’être candidat à la présidence sans être la tête de liste. La tête de liste pour les territoriales, c’est Oscar Temaru, moi je suis candidat à la présidence du gouvernement », affirme Moetai Brotherson.

Pas de « peapea » (problèmes, ndlr) non plus avec le reste des représentants du Tavini : « des personnes avec qui je chemine depuis des années, des personnes pour qui j’ai la plus profonde admiration et le plus profond respect », explique Moetai Brotherson, qui attend leur décision sur sa candidature. « Je propose ma candidature au Tavini. Maintenant il y a un bureau exécutif, des présidents de comités, tous ces gens sont au courant de ma candidature, il va falloir qu’ils se prononcent, c’est un processus démocratique ». La liste et le ou la candidat(e) pour la présidence du gouvernement seront officiellement annoncés lors du congrès du Tavini du 18 mars.

Charlie René pour Radio 1 Tahiti 

Pour rappel, le scrutin des Territoriales en Polynésie est un scrutin proportionnel plurinominal de liste à deux tours, avec prime majoritaire. Chaque parti dépose donc des listes de candidats dans les huit sections de la circonscription unique. Les électeurs sont appelés à voter pour une liste, celles ayant obtenu plus de 12,5% des suffrages sont qualifiées au second tour. La liste arrivé en tête au soir du second tour obtient, grâce à la prime majoritaire réinstaurée en 2011 pour éviter l’instabilité politique, une majorité absolue à l’Assemblée territoriale.

Ce sont ensuite les représentants de l’Assemblée, une fois installés, qui élisent le président de la Polynésie parmi les candidats des partis présents au sein de l’hémicycle. À noter qu’au parti indépendantiste, d’autres cadres étaient pressentis pour candidater à la présidence de la Polynésie, notamment le maire de Paea et ancien vice-président d’Oscar Temaru, Tony Geros. Réponse le 18 mars prochain.