La 42e réunion du Conseil des arts et de la culture du Pacifique s’est ouverte ce mardi 2 septembre matin en Nouvelle-Calédonie, pays hôte de cette édition, qui vise notamment à assurer le suivi de la stratégie océanienne des arts pour la période 2022-2032. Un rendez-vous qui intervient alors que le secteur est frappé de plein fouet par la crise dans le pays, en raison des nombreuses coupes budgétaires actées depuis le 13-Mai. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
« C’est un signe fort de toute la famille du Pacifique, que ce soit de la Micronésie, de la Polynésie, mais aussi de la famille proche de la Mélanésie, de pouvoir constater qu’ils sont toujours à nos côtés pour continuer à travailler ». Le membre du gouvernement Mickaël Forrest n’a pas caché sa satisfaction, ce mardi 2 septembre, qui marque l’ouverture en Nouvelle-Calédonie de la 42e réunion du Conseil des arts et de la culture du Pacifique. « Une opportunité formidable pour le pays qui tente de rebondir après les différentes années difficiles » traversées par les crises de la Covid-19 puis du 13-Mai.
Représentants des îles Cook, de Kiribati, de Fidji, de Wallis-et-Futuna, de Palau, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Polynésie française… Les experts et différents ministres de la Culture des États et territoires de la région se sont donc donné rendez-vous à Nouméa jusqu’à jeudi, pour faire un point d’étape sur le suivi de la stratégie océanienne des arts actée pour la période 2022-2032.
Objectif : présenter les récents choix et les politiques publiques en matière de culture prises au sein des différents pays, comme le projet du gouvernement d’instaurer une carte professionnelle des artistes en Nouvelle-Calédonie. Autant de sujets qui « vont participer à montrer aux yeux du monde que la culture dans le Pacifique est toujours vivante », poursuit Mickaël Forrest, annonçant par ailleurs sa future participation à la prochaine édition du Mondiacult, la Conférence mondiale de l’Unesco sur les politiques culturelles et le développement durable prévue fin septembre à Barcelone.
Organisation du FestPac en Nouvelle-Calédonie en 2028
Pour autant, à l’heure où les finances du Caillou sont exsangues et où les acteurs de ce secteur sont souvent une variable d’ajustement des budgets des collectivités, Mickaël Forrest tient à mettre en avant une perspective plus optimiste pour l’année à venir. « C’est une réalité, mais pas plus tard que mercredi dernier, en séance du gouvernement, nous avons continué à porter cette voix qui dit tout simplement que le bâtiment, les infrastructures et l’économie, c’est bien, mais il faut peut-être apporter un autre regard sur le développement humain, et à partir de là, charge à nous dans les prochaines semaines, dans le cadre du dialogue budgétaire pour 2026, de pouvoir créer les conditions pour convaincre l’ensemble des collègues en vue de rééquilibrer un peu plus les choses. »
Au chapitre des perspectives un brin plus réjouissantes pour les professionnels du secteur : l’organisation, en 2028, du FestPac, le Festival des arts du Pacifique, que le conseil des ministres de la culture de la région a accordé à la Nouvelle-Calédonie. Ces trois jours de travail permettront notamment d’aborder les contours que pourrait prendre ce futur rendez-vous. Des annonces en ce sens sont d’ailleurs attendues d’ici jeudi.
Les Nouvelles Calédoniennes