Santé : Quelles plantes médicinales utilisées en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et au Vanuatu pour soigner les enfants ?

Préparation d'un remède pour traiter le "ira", à base de fleur d'Hibiscus rosa-sinensis et feuilles de Gardenia tahitensis. Ce remède phare de Polynésie française est administré en bain et traite principalement la nervosité et l'agitation des enfants © IRD - François Chassagne

Santé : Quelles plantes médicinales utilisées en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et au Vanuatu pour soigner les enfants ?

Une équipe de chercheurs de l'IRD mène actuellement une étude pour mieux connaître les remèdes traditionnels de la  Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie qui servent à soigner les enfants. En allant à la rencontre des populations, les scientifiques espèrent en savoir plus sur la médecine traditionnelle infantile dans le Pacifique Sud, indique l'IRD.



Des feuilles de corossol utilisées en bain contre la varicelle, l’huile de tamanou pour aider à cicatriser les bobos du quotidien. Que ce soit en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie ou au Vanuatu, la médecine traditionnelle est largement utilisée, notamment dans la prise en charge du nourrisson et de l’enfant. «Mais globalement, les plantes utilisées pour soigner les enfants dans ces trois régions du Pacifique demeurent mal connues».

L'IRD a donc décidé de lancer une enquête sur ces savoirs traditionnels en matière de médecine infantile. « Notre idée était de savoir un peu ce qui se fait. Quels sont les remèdes utilisés ? Pourquoi on les utilise ? Dans quel cadre ? », explique François Chassagne, chargé de Recherche au sein de l'UMR PHARMA-DEV. «Cette médecine traditionnelle est très utilisée mais elle reste un peu à la marge du système du santé parce qu’on ne connaît pas bien les bénéfices, ni même les risques».

Les chercheurs réaliseront des entretiens sur le terrain, au plus près des populations, dans le but de mieux comprendre la place de la médecine traditionnelle dans le traitement des maladies infantiles, et d’identifier les éventuelles pratiques connues pouvant provoquer des effets indésirables chez les enfants. Ils ont également élaboré, en amont, un questionnaire en ligne.«Le but est de savoir, déjà, si les gens utilisent la médecine traditionnelle, ou pas. De voir son importance au sein des populations.»

© IRD - François Chassagne Fruit du corossolier (Annona muricata)

L’enquête concerne plus précisément les remèdes utilisés pour les enfants de 0 à 12 ans. Le questionnaire en ligne est entièrement anonyme et accessible jusqu’en mars prochain.

Cette enquête en ligne sera donc suivie par des enquêtes de terrains auprès des tradipraticiens et utilisateurs de la médecine traditionnelle dans chacun des territoires concernés, afin d’obtenir plus de détails sur les remèdes utilisés.