Sur proposition des employeurs, il est question de mettre en place pour la fin de l’année une prime exonérée de charges patronales et salariales pour les plus petits salaires. Les patrons voient le dispositif comme un premier pas vers l’intéressement des salariés. Reste à négocier les modalités avec les partenaires sociaux, mais le gouvernement a donné son accord de principe. Un sujet de notre partenaire Radio 1.

Les employeurs ont proposé au gouvernement de travailler sur une prime « pouvoir d’achat », exonérée de cotisations sociales, a révélé Yvonnick Raffin lors d’un point presse mardi.

Une proposition qui nécessitera une loi du Pays, puisqu’il s’agit d’exonération fiscale, « que je présenterais au mois de septembre, précise le ministre, ça permettrait à l’ensemble des salariés d’avoir un accompagnement spécifique sur le pouvoir d’achat. »

Le président du Medef, Frédéric Dock, confirme. « L’objectif c’est d’avoir un montant qui soit non chargé, et surtout défiscalisé de la CST. » C’est aussi de mitiger l’ampleur de la spirale inflationniste « prix-salaires », et de « ne pas amputer la compétitivité des entreprises polynésiennes. » La prime serait versée en début d’année prochaine, voire mensualisée.

Pour les employeurs, ce serait un premier pas vers un dispositif d’intéressement, lui aussi défiscalisé.

Reste à discuter des modalités d’application avec les partenaires sociaux, mais « c’est du gagnant-gagnant », affirme Frédéric Dock, qui voit cette proposition comme une alternative avantageuse pour les salariés aux traditionnelles revalorisations salariales sectorielles de fin d’année : « On ne peut pas imaginer que les partenaires sociaux ne soient pas d’accord. » Mais il précise aussi que cette prime est avant tout envisagée pour les salaires en-dessous de 2 fois le Smig ; la défiscalisation pourrait n’être que partiellement appliquée aux salaires supérieurs à ce seuil
 

Par Caroline Perdrix pour Radio 1