Dans le cadre de la Convention relative aux bâtiments publics pouvant servir d’abris de survie pour les îles de l’archipel des Tuamotu, quatre nouveaux projets de construction ont été validés ce lundi, au cours d’un comité de pilotage co-présidé par le Haut-commissaire de la République, Éric Spitz, et le Président de la Polynésie française, Moetai Brotherson. Cette réunion, tenue au Haut-commissariat, a permis de valider un investissement total de 1,276 milliard Fcfp, financé principalement par l’État et le Pays, avec une contribution des communes pour les projets qu’elles pilotent directement.
Les îles des Tuamotu, exposées aux risques climatiques et cycloniques en raison de leur faible altitude et de leur isolement géographique, sont particulièrement vulnérables. Depuis 1984, la Polynésie française et l’État collaborent dans la construction d’abris de survie, des bâtiments à double usage qui servent au quotidien aux besoins des habitants (écoles, mairies, centres de secours) tout en offrant un refuge en cas d’intempéries extrêmes.
Depuis le début du programme 2021-2025, deux nouveaux abris ont déjà été réceptionnés, à Manihi et Vahitahi, portant à quarante-deux le nombre total de ces infrastructures dans l’archipel. Les quatre nouvelles opérations, désormais validées, incluent des constructions et études sur plusieurs îles. Sur l'atoll de Fakarava, un nouveau groupe scolaire qui servira également d’abri de survie, sous maîtrise d’ouvrage communal, sera construit.
Sur l'atoll de Hao, des études seront lancées pour la construction ou reconstruction d’un bâtiment aux normes abris de survie, également géré par la commune. À Anaa, l’infirmerie sera reconstruites aux normes d’abri de survie, cette fois sous maîtrise d’ouvrage du Pays. À Rangiroa, au village d'Avatoru, des études seront conduites pour la reconstruction du centre médical, également aux normes d’abri de survie, avec le Pays chargé de la maîtrise d’ouvrage.
Les représentants de l’État et de la Polynésie française ont salué l’implication des communes dans ce programme, soulignant que celles-ci participent activement au processus décisionnel en choisissant les infrastructures qui serviront de refuge en cas d’urgence. Au-delà de l’aspect financier, les deux dirigeants ont insisté sur la priorité de ces projets : garantir la sécurité des habitants des Tuamotu face aux aléas climatiques majeurs.
Damien Chaillot