Le président de la Polynésie a été reçu par la ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des JO ce vendredi, dans le cadre de sa mission à Paris. Parmi les sujets évoqués : le projet de Campus de Métiers et des Qualifications de la Mer, le volet éducation et formation du surf au lendemain des JO ou encore, la préparation des Jeux du Pacifique de 2027, qui se tiendront en Polynésie.
Projet initié à son arrivé à la Présidence de la Polynésie, acté à la fois par Hervé Berville pour le volet secrétariat d’État à la Mer, et Gabriel Attal, pour la partie Éducation nationale, il s’agissait en premier lieu pour Moetai Brotherson que le Campus des Métiers et des Qualifications de la Mer était toujours sur les rails du côté de l’État. « On a fait le point là-dessus pour s’assurer que les dossiers initiés continuent ». Une convention avait par ailleurs déjà été signée par Hervé Berville, a rappelé le président de la Polynésie.
Naturellement évoqué, le sujet des épreuves de surf des Jeux olympiques. Déjà dans le portefeuille d’Amélie Oudéa-Castéra dans le précédent gouvernement, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale a de nouveau la compétence. Mais c’est « sous l’angle Éducation, notamment dans la partie héritage » que les échanges ont eu lieu. Moetai Brotherson souligne plus particulièrement « l’amélioration de la formation et des écoles de surf » ainsi que « les échanges entre la Fédération tahitienne de Surf et la Fédérations française de Surf à ce niveau-là ». « Ça avance bien », assure le président polynésien.
Le dirigeant de la Collectivité d’Outre-mer semble aujourd’hui confiant sur la livraison des infrastructures nécessaires aux épreuves de surf des JO, et plus singulièrement sur la nouvelle tour des juges, au cœur des contestations locales. « L’orage est passé. Le déroulé des travaux les a rassurés : les associations étaient là pour observer ce qui se faisait, les surfeurs passaient devant le chantier. Il n’y a plus de polémique », assure Moetai Brotherson. La tour devrait être fin prête pour le test event de la WSL en mai, et d’autres infrastructures comme la passerelle ont même pris de l’avance. D’après le chef de l’exécutif de Polynésie, la ministre devrait se rendre en Polynésie en juin, « avant la frénésie des JO ».
« On a parlé également des Jeux du Pacifique » de 2027, a poursuivi Moetai Brotherson. Pays hôte de ces jeux régionaux qui dureront trois semaines, la Polynésie accueillera environ 5 000 personnes dont 3 000 athlètes. Et en amont, les sujets sont nombreux, notamment la « mise à niveau des infrastructures sportives qui est nécessaire, avec une logistique d’encadrement et d’accueil qui est un peu l’équivalent des JO d’ici, à notre échelle ». « Une partie des infrastructures sportives de Polynésie » étant « présentes dans les établissements scolaires », Amélie Oudéa-Castéra paraît, du côté de l’État, doublement concernée. Moetai Brotherson cite aussi le « volet diplomatique puisque certains chefs d’État du Pacifique seront présents et parmi eux, des athlètes comme le président de Nauru, haltérophile inscrit pour les Jeux du Pacifique ».
Interrogé sur l’uniforme à l’école, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé l’expérimentation dans une centaine d'établissements scolaires, le président de la Polynésie s’est dit « sur le principe, favorable ». En Polynésie, certains établissements scolaires l’ont déjà mis en place. « Je ne suis pas du tout opposé à l’uniforme, même favorable » répète-t-il, « pas pour le côté militaire, mais pour l’aspect égalitaire. Et ça développe un esprit d’appartenance à son établissement ».