Maiana Bambridge a été élue ce vendredi matin présidente du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) pour un mandat de deux ans, avec 23 voix sur 42 votants. Elle succède à Voltina Roomataroa-Dauphin, issue du collège du développement. Candidate au titre du collège de la cohésion sociale et de la vie collective – elle représente la Fédération des organismes socio-éducatifs – Maiana Bambridge souhaite que les avis du Cesec soient mieux mis en valeur à l’assemblée de la Polynésie, développer le nombre d’auto-saisines et faire entendre la voix de la Polynésie à l’international. Précisions avec notre partenaire Radio 1.
« Éclairer les choix politiques et nourrir le dialogue institutionnel de notre pays », ce sont les objectifs de Maiana Bambridge, nouvelle présidente du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) qui a renouvelé son bureau, ce vendredi matin. Élue présidente, pour deux ans, avec une majorité relative de 23 voix sur 42 — l’institution compte 51 membre, mais neuf membres étaient absents — elle est passée devant Makalio Folituu, président de l’association de consommateurs Te Tia Ara, mais aussi devant Karel Luciani, président de Cousin Cousines, et devant Nahiti Teariki, vice‑président de l’Union polynésienne pour la jeunesse.
Siégeant au Cesec au nom de la Fédération des organismes socio-éducatifs (FOSE), la présidente depuis 1994 du foyer d’accueil d’urgence pour enfants Te Aho Nui succède à Voltina Roomataroa-Dauphin issue du collège du développement, qui est remplacé, comme le veut la procédure, par le collège de la cohésion sociale et de la vie collective, un des cinq collèges qui constituent l’institution.
« Qu’ils entendent ce qu’on a à dire »
Maiana Bambridge, ancienne conseillère au sein des commissions « Santé et solidarités » et « Développement et égalité des territoires » du Cesec, cofondatrice de Pare Ora, l’association de soutien des femmes et enfants victimes de violence, et présidente du foyer d’accueil d’urgence pour enfants Te Aho Nui, salue le travail de sa prédécesseure, notamment sur la multiplication des autosaisines. Particulièrement celles « sur le statut des patentés, portées par le collège des employeurs en septembre 2024, ou encore l’autosaisine sur les inégalités sociales en Polynésie, que j’ai portée au sein de mon collège sur la cohésion sociale », et appelle à ce que les collèges en produisent davantage.
La nouvelle présidente souhaite aussi faire entendre davantage la voix du Cesec auprès des élus de l’assemblée. La loi organique pose la saisine obligatoire du Cesec sur les lois du Pays à teneur économique et sociale, mais la consultation de la 4e institution du Pays n’est que facultative pour les autres textes. En revanche, tous les avis que rend le Cesec n’ont qu’une valeur consultative.
« Il faut qu’on s’active plus fortement pour aller porter nos rapports, parce que c’est le moment. Qu’on leur donne une explication, c’est peut-être mieux que de leur laisser un document, qu’ils lisent ou qu’ils ne lisent pas. Mais là, ils sont tous là et ils entendent notre avis, ils entendent ce qu’on a à dire, sans qu’on participe au débat, mais notre avis est entendu. »
Faire « entendre la voix de la Polynésie au niveau international »
Parmi ses objectifs, Maiana Bambridge entend renforcer la coopération régionale avec « la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et les communautés océaniennes », mais aussi développer l’activité du Cesec à l’international.
« La loi ne nous donne qu’un rôle consultatif. Cela étant, récemment, on a produit un rapport sur l’océan. C’est moi-même qui l’ai fait. Et ça nous a permis d’aller à l’Unoc, en juin, où on a fait entendre la voix de la Polynésie au niveau international. Ce sont des moyens pour nous de nous exprimer, de faire entendre notre voix, et nos autosaisines. Nos autosaisines peuvent nous amener vers d’autres voies qui sont importantes pour nous. »
Par Radio 1.