Chaque escale du navire Paul Gauguin, à Hiva Oa, représente un flux de plus de 250 visiteurs et donc une manne financière pour cette île des Marquises. L’implantation d’un aéroport international est également envisagée. Cette perspective est toujours porteuse d’espoirs pour la population mais celle-ci refuse un modèle de développement touristique trop intensif. Explications de notre partenaire TNTV.
Une fois par mois, le Paul Gauguin jette l’ancre dans la baie d’Atuona, sur l’île de Hiva Oa. Le navire transporte plus de 250 passagers. Des visiteurs en quête d’authenticité et de découvertes culturelles. Les professionnels du tourisme de l’archipel, candidat au Patrimoine mondial, leur réservent donc un accueil sur mesure.
« C’est quelque chose de très important au niveau du développement pour la population. C’est surtout le moyen d’avoir un deuxième revenu. Jusqu’à présent, le premier, c’est l’agriculture et le tourisme est devenu le deuxième. Cela permet de mettre un peu de beurre dans les épinards », témoigne Aniata Kimitete, guide et transporteur touristique. Comme elle, de plus en plus de jeunes Marquisiens se lancent dans le secteur touristique. Aniata propose ses services sur les 4 îles de l’archipel où le Gauguin fait escale : les trois îles du Sud et Nuku Hiva.
« On est de plus en plus nombreux », constate-elle, « on a de plus en plus de jeunes qui reviennent habiter dans les îles. Avoir plus de touristes, cela nous rapporterait plus d’argent. Mais on n’a pas envie, non plus, de ressembler à une destination super touristique et d’être envahis ». Lors de sa visite en Polynésie, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a indiqué qu’il lancerait prochainement une étude sur l’opportunité d’implanter un aéroport aux Marquises, plus précisément à Nuku Hiva. Les habitants de l’archipel attendent de voir ce qu’il en ressortira.
Laure Philibert et Mata Ihorai pour TNTV