Le comité organisateur des prochains Jeux du Pacifique, qui auront lieu en 2027 en Polynésie française, est actuellement à Paris où il a démarré une mission dans la capitale. Le but : faire la promotion des Jeux dans l’Hexagone, rechercher de l’expertise mais aussi des financements.
4 500 athlètes de 24 Nations du Pacifique, 200 salariés, 700 officiels techniques, 4 500 volontaires, 24 sports, 356 épreuves réparties sur 26 sites, eux-mêmes répartis sur 3 îles -Tahiti, Moorea et Raiatea- et 12 communes, 10 sites d’hébergement ou encore 380 000 repas qui seront servis et 10 000 transports à assurer. Les chiffres, ambitieux, des Jeux du Pacifique de 2027 ont été présentés ce mardi soir à Paris, à la Délégation de la Polynésie française.
« On a pour objectif d’organiser les plus beaux Jeux du Pacifique » assure Noelline Parker, présidente du comité organisateur, venue à Paris « faire connaître ces Jeux en dehors du bassin Pacifique ». « Pour nous, la première étape, c'était bien sûr la métropole. On vient ici à la fois pour faire cette promotion, mais aussi chercher de l'expertise (…) et chercher des financements, que ce soit public ou privé », pour pouvoir assurer les 130 millions d’euros en investissements et en fonctionnement que représente l’organisation de ces Jeux.
Pour la Polynésie, qui accueillera pour la 3ème fois ces Jeux -qui en sont à leur 18ème édition-, le compte à rebours est d’ores et déjà lancé sur le volet des équipements sportifs. Certains seront remis aux normes et d’autres construits. Ce qui, assure Noelline Parker, a permis de contenir le budget.
« On a fait le choix de ne pas construire que des sites neufs. On va réhabiliter une grande partie de nos sites et il n'y aurait que quatre nouvelles constructions », confirme la présidente qui cite notamment la nouvelle salle de squash, la piste d'athlétisme à huit pistes, l’existante n’ayant que six pistes en plus de ne plus être aux normes internationales, ou encore la réhabilitation du centre de tir, et l’installation de piscines olympiques temporaires sur un terrain d’exposition à Papeete.
Autant de constructions qui font souvent débat à l’Assemblée territoriale de la Collectivité. Sans pour autant inquiéter outre mesure Noelline Parker. « Il y a un engagement » assure-t-elle, « je leur fais entièrement confiance pour les livrer à temps. Et puis nous, on est le comité organisateur des Jeux, on est là pour toute la partie opérationnelle, l'accueil, le protocole, le transport, l'hébergement et l'organisation de la compétition elle-même ».
Sur l’hébergement des personnes, Noelline Parker assure être en lien avec Tahiti Tourisme. Il faut dire que ces Jeux, qui auront lieu du 27 juillet au 7 août, s’insèrent dans la haute saison touristique. « On fait en sorte qu'on va pouvoir accueillir tous ceux qui veulent venir à Tahiti en 2027 » assure la présidente du comité. « Les athlètes seront hébergés dans les établissements scolaires. Mais ensuite, tout ce qui est chefs de délégations, tout ce qui est officiels techniques, ils vont aller dans les hôtels ».
L’autre défi du comité organisateur est d’augmenter la part de Polynésiens dans les officiels techniques (arbitres, juges de ligne, juges de touche, …). « Ils font des formations, mais aujourd'hui, on veut qu'ils rentrent dans le circuit des fédérations océaniennes » explique Noelline Parker. « Il y a plusieurs étapes pour avoir les compétences et être retenu sur des Jeux du Pacifique ou sur des Jeux olympiques. Nous, à Tahiti, on a des personnes qui sont formées, mais là, on voudrait qu'ils aillent au-delà d'une pratique locale ».
Pour se faire, le comité est en lien avec le Pacific Games Council, « maison-mère » des Jeux du Pacifique, afin « d'organiser des formations avec des experts dans un domaine particulier, et qui vont venir pour faire la formation pour un certain nombre de Polynésiens ». « Les premières formations vont commencer au début de l'année 2026. L'objectif, c'est de faire en sorte que 50% des officiels techniques soient des gens de chez nous, et des autres îles de la région ».
Enfin, durant ses échanges mardi, Noelline Parker a insisté sur « l’inclusion ». « On va aller chercher toute la population, toucher tous les cinq archipels » de Polynésie française. « C'est aussi une inclusion par rapport aux handisports, une inclusion par rapport aux associations, aux organismes privés, une inclusion aussi sur la diffusion. Il y a plusieurs pistes d'inclusion que l'on veut explorer pendant ces Jeux » assure la présidente du comité organisateur.























