Polynésie : La future compagnie aérienne Motu Link Airline obtient sa licence de transporteur aérien

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Polynésie : La future compagnie aérienne Motu Link Airline obtient sa licence de transporteur aérien

La SAS Motu Link Airline a reçu, de la part du gouvernement de la Polynésie française, sa licence de transporteur aérien, a-t-on appris dans le compte-rendu du Conseil des ministres du gouvernement de la Collectivité. Cette future compagnie low cost prévoit de desservir six îles polynésiennes au départ de Tahiti-Faa’a.

« La nouvelle compagnie se décrit comme une compagnie aérienne ‘low-cost’ assurant proposer des tarifs très bas. Elle espère donc capter 15% à 20% des parts de marché sur les destinations qu’elle souhaite toucher » indique le compte-rendu du Conseil des ministres de Polynésie. La SAS Motu Link Airline avait fait la demande en janvier dernier.

Les destinations prévues sont plus précisément, et « dans un premier temps » : Huahine, Raiatea et Bora Bora dans les îles Sous le Vent ; et Rangiroa, Tikehau et Fakarava dans l’archipel des Tuamotu. Ces six îles, les plus fréquentées, font partie des 12 destinations dites « de la zone de libre concurrence », et le gouvernement local précise avoir demandé à la société de desservir également les six autres îles de cette zone. Ainsi « dans un deuxième temps, la compagnie pourra envisager d’étendre son réseau aux aérodromes de Maupiti, Moorea, Nuku Hiva, Hiva Oa, Rurutu et Tubuai ».

Motu Link Airline propose plusieurs classes de réservations déclinées en gammes tarifaires selon la saison. Son tarif « Reva » est le plus élevé, incluant une franchise bagage de 15 kgs, avec options. La compagnie Motu Link Airline sera dotée d’une flotte de 2 ATR 72-600. A terme, ce nouvel acteur du transport aérien interinsulaire prévoit d’embaucher 162 personnes pour assurer son rythme de croisière : entre 5 à 21 fréquences hebdomadaires selon les îles.

La compagnie, qui deviendrait ainsi une concurrente de la compagnie historique Air Tahiti, prévoit une commercialisation sur internet, le développement de e-tickets, l’enregistrement en ligne, une masse salariale « rationalisée » et des activités réduites « à l’essentiel » pour assurer des prix attractifs, avaient expliqué nos partenaires de Radio 1 Tahiti.

 La licence de transporteur du gouvernement polynésien désormais en poche, la société doit désormais obtenir l’autorisation du service d’État de l’aviation civile, une démarche plus longue et rigoureuse, mais aussi finaliser les levées de fond et la commande des deux appareils et assurer la constitution des équipes, soit plusieurs dizaines de travailleurs qualifiés, rappelle encore Radio 1 Tahiti. La société espère tout de même débuter ses vols au premier semestre 2022.