Près de trois ans après sa mise sur le marché, l’ancien hôtel Hyatt, sur les collines du Tahara’a à Tahiti, a été acquis par le groupe immobilier français City. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
L’ancien Hyatt qui trônait sur une dizaine d’hectares sur le promontoire du Tahara’a entre Arue et Mahina, sur l’île de Tahiti, en vente depuis 2018, a finalement trouvé preneur. L’acquéreur est le groupe immobilier City, dont le directeur Christophe Petit est venu plusieurs fois en Polynésie, notamment en février dernier lorsqu’il avait rencontré le président Édouard Fritch et nombre de ses ministres. Une rencontre plus récente avait eu lieu entre Christophe Petit et le ministre de l’Économie Yvonnick Raffin à la faveur d’un déplacement à Paris.
Après le retrait de Hyatt en 1995, cet hôtel emblématique de Tahiti avait fermé définitivement ses portes en 1998. Il était détenu depuis 2003 par Réginald Flosse. Il y a quelques années, il avait été question d’une transformation en résidence de luxe. Il est néanmoins resté à l'abandon depuis sa fermeture en 1998.
Une centaine de chambres d’hôtel, des résidences privées, un centre commercial
Mis en vente en octobre 2018 au prix de 2,5 milliards de Fcfp (21,13 millions d’euros), le site a finalement été vendu, sans que l’on connaisse le montant exact de la transaction. Il est à présent détenu par une société par actions simplifiées nommée New Tahara’a présidée par Christophe Petit, dont la constitution a été publiée le 28 mai au Journal officiel. Contactée, l’agence Sotheby’s qui détenait le mandat n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Selon la présidence où Christophe Petit avait été reçu, le projet consiste en « un hôtel d’une centaine de clefs, mais aussi des résidences privées de standing, un centre commercial, une zone de restaurant et des zones de bien-être et de loisir ». Le groupe aurait également des ambitions à Moorea, île sœur de Tahiti.
Quant à voir « revivre » l’hôtel construit en 1967 sur la côte Est, rien n’est moins sûr. D’après nos informations, les vestiges du bâtiment devront être détruits, notamment en raison d’une importante présence d’amiante. L’hôtel était un lieu incontournable de Tahiti des années 70 à 90. Surplombant la grande baie de sable noir « Matavai », ses bâtiments en ruine font encore face à l’île de Moorea et chaque soir, à un des plus beaux coucher de soleil de Tahiti.
Le groupe City montre sur son site web quatre projets d’hôtels, dont trois en zone urbaine. Le groupe City a récupéré le projet « Roches Noires » à l’île Maurice, une « smart city balnéaire » qui s'étendrait sur 300 hectares et comprendrait un hôtel 5 étoiles, des villas et appartements, une résidence pour seniors et deux golfs. Là aussi, le site était l’objet de convoitises et de projets d’investisseurs sud-africains, puis chinois, depuis le début des années 2000.
Caroline Perdrix pour Radio 1 Tahiti