Selon l’association Vai Ara O Teahupo’o, 700 personnes se sont mobilisées ce dimanche pour dire non au projet de tour des juges en aluminium pour les épreuves de surf des JO de Paris2024. Les habitants du district souhaitent préserver le spot et demandent à ce que la tour en bois utilisée jusqu’à aujourd’hui soit validée par le comité olympique. Reportage de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
La population de Teahupo’o réplique. Un mois après la réunion censée éclairer la population sur les travaux prévus dans la commune en vue des Jeux olympiques de 2024, l’inquiétude est encore grande. Ce samedi, l’association Vai Ara O Teahupo’o revendiquait 700 personnes venant de tout Tahiti qui auraient participé à la marche pacifique organisée entre la mairie et le PK0. Au cœur des craintes, les aménagements de la marina de Teahupo’o, mais surtout la nouvelle tour des juges en aluminium qui sera implantée dans « le garde-manger de la population de Teahupo’o ».
L’impact environnemental
Une tour qui en plus de nécessiter un budget important – 547 millions de Fcfp – va, dit l’association, surtout modifier l’équilibre de l’environnement. Pour la population, il faut sauvegarder le côté naturel du spot et faire en sorte que le poteau de 20 centimètres qui doit rester après les Jeux, ne soit jamais planté. « On voit des baleines, un banc de dauphins devant nos yeux c’est magnifique non ? et ils veulent qu’on hérite de ce poteau ? Non, pas question », s’énerve Alexis Taupua, un fervent militant de la cause. Le septuagénaire qui accuse, aussi, la WSL (la ligue mondiale du surf, ndlr) « de venir s’enrichir ici », encouragée par la Fédération tahitienne de Surf.
« Préserver le lagon et la vague de Teahupo’o »
Le message de l’association est clair, « il faut préserver le lagon et la vague de Teahupo’o ». Et c’est autour de ce message que la population s’est réunie et mobilisée le temps d’une matinée. « On est très content parce qu’on montre qu’on est un. Tout se passe dans la paix, la joie et en musique », se réjouit Astrid Drollet, vice-présidente de Vai Ara O Teahupo’o. « Ça, c’est la preuve que les gens sont concernés par l’environnement. »
Pour l’association, il ne s’agit pas de remettre en cause l’organisation des Jeux olympiques, mais les membres souhaiteraient voir la traditionnelle tour en bois -utilisée jusqu’à présent lors des compétitions de surf- validée par le Comité olympique 2024 qui se doit de respecter un cahier des charges bien précis. Selon TNTV, la ministre polynésienne des Sports, Nahema Temarii, prévoit une deuxième réunion d’information avant la fin de l’année.
Vaitiare Pereyre pour Radio 1 Tahiti