L'Australie va débourser près d'un milliard et demi d'euros sur trois décennies pour envoyer des migrants vers l'île océanienne de Nauru en vertu d'un accord bilatéral, ont annoncé des responsables australiens.
Les deux gouvernements se sont entendus la semaine dernière dans le cadre d'un accord annoncé la semaine dernière pour installer dans la nation aride et isolée jusqu'à 354 personnes séjournant dans l'illégalité en Australie.
Le tout en échange d'un paiement initial de 408 millions de dollars australiens (229 millions d'euros) et du versement annuel de quelque 70 millions de dollars australiens (39 millions d'euros), sur 30 ans - soit un total de 1,4 milliard d'euros. Ces sommes, jusqu'ici non rendues publiques, ont été confirmées mercredi soir lors d'une séance au Parlement par des responsables du ministère australien de l'Intérieur.
Peuplé de 12 500 habitants, Nauru (20 km2) est le troisième plus petit État du monde derrière le Vatican et Monaco. L'exploitation du phosphate pendant des décennies a transformé la majeure partie de Nauru en désert inhabitable et impropre à l'agriculture, et le pays est également confronté à la montée des eaux liée au réchauffement climatique, à un taux de chômage élevé et à des problèmes massifs d'obésité, de tabagisme, de maladies cardio-vasculaires et de mortalité infantile.
L'Australie avait déjà envoyé des milliers de migrants tentant d'atteindre ses côtes vers des centres de traitement et de détention à Nauru au cours des dernières décennies avant de suspendre cette politique. Ancienne colonie allemande puis australienne, c’est d’ailleurs l’Australie qui gère la défense de ce micro-État depuis son indépendance en 1968.
Avec AFP