L'Australie a demandé ce mercredi aux îles Salomon de renoncer à signer avec Pékin un pacte de sécurité, que Canberra soupçonne d'être le préalable à l'installation d'une présence militaire chinoise dans son voisinage.
Le mois dernier, une version préliminaire de cet accord avait fuité : y était mentionnée l'autorisation de déploiements sécuritaires et navals chinois aux Salomon. L'information avait provoqué l'inquiétude de l'Australie, des États-Unis, d'autres nations du Pacifique mais aussi au sein même de l’État insulaire du Pacifique.
Le ministre australien du Pacifique Zed Seselja a rencontré mercredi à Honiara, la capitale des Salomon, le premier ministre Manasseh Sogavare. Il lui a « respectueusement demandé d'envisager de ne pas signer l'accord et de consulter la famille Pacifique, dans un esprit d'ouverture et de transparence régionales, en ligne avec le cadre de sécurité de notre région », a-t-il fait savoir dans un communiqué.
Début avril, Manasseh Sogavare avait assuré qu'il ne permettrait pas la construction d'une base militaire chinoise dans son pays, mais cela n'avait pas suffi à apaiser les craintes de l'Australie et de ses alliés. Le projet d'accord prévoit notamment que des policiers chinois armés puissent être déployés à la demande des Salomon afin d'y assurer le maintien de l' « ordre social ». Les « forces chinoises » seraient également autorisées à protéger « la sécurité du personnel chinois » et « les principaux projets » de l'archipel.
Avec AFP.