Pacifique : La Nouvelle-Zélande suspend une aide de 10 millions d’euros aux îles Cook en raison d’un accord avec la Chine

Winston Peters, ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, et Mark Brown, Premier ministre des îles Cook ©DR

Pacifique : La Nouvelle-Zélande suspend une aide de 10 millions d’euros aux îles Cook en raison d’un accord avec la Chine

Le gouvernement néo-zélandais a annoncé jeudi 19 suspendre une aide de 10 millions d’euros aux îles Cook en protestation contre le pacte stratégique noué entre la Chine et l'État insulaire, associé à la Nouvelle-Zélande.

En février, l'État insulaire de 17 000 habitants avait annoncé un partenariat avec Pékin, qui cherche ces dernières années à renforcer son influence dans le Pacifique. Celui-ci porte sur le commerce mais aussi sur l’exploitation minière sous-marine. 

Après avoir critiqué plusieurs fois cet accord, la Nouvelle-Zélande a décidé de suspendre ses versements aux îles Cook et a averti qu’elle ne comptait pas les reprendre tant que l’État insulaire n’aurait pas pris « des mesures concrètes » pour restaurer la confiance, a indiqué un porte-parole du ministre des Affaires étrangères Winston Peters dans un communiqué.

Une aide au développement en suspens

Le gouvernement néo-zélandais, qui a versé environ 100 millions d’euros (près de 12 milliards de francs) aux îles Cook sur les trois dernières années, met ainsi en pause un paiement de près de 10 millions d’euros (1,2 milliard de francs) d’aide au développement prévu.

L’archipel a un accord de « libre-association » avec Wellington, qui lui apporte un soutien budgétaire et une assistance en matière d’affaires étrangères et de défense. Ses habitants ont la nationalité néo-zélandaise et voyagent à l’étranger avec des passeports néo-zélandais. En février, son gouvernement avait défendu son pacte avec la Chine, expliquant vouloir réduire sa dépendance à son « grand frère » néo-zélandais.

De son côté, la Chine cherche à étendre son influence diplomatique, économique et militaire dans l’océan Pacifique, zone cruciale regorgeant de ressources minières en grands fonds. Et ce, en y contestant la présence historique de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis.

Avec AFP