Pacifique : Air Rarotonga effectue son vol inaugural à Tahiti, reconnectant les îles Cook et la Polynésie

©Présidence de la Polynésie française

Pacifique : Air Rarotonga effectue son vol inaugural à Tahiti, reconnectant les îles Cook et la Polynésie

Le vol inaugural entre Rarotonga et Tahiti d'Air Rarotonga s'est posé ce samedi à 16h10 (heure locale) sur la piste de l'aéroport international de Tahiti-Faa'a, reconnectant les îles Cook et la Polynésie. Mark Brown, Premier ministre des îles Cook, était à bord. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

Couronnes, ‘orero (déclamation en langue tahitienne), danseuses et cadeaux… Le gouvernement de la Polynésie a mis les formes, ce samedi, pour accueillir le premier vol commercial de la compagnie Air Rarotonga vers Tahiti.  

Annoncée fin mai, alors que les îles Cook sortaient de deux ans de fermeture Covid, cette nouvelle route est une « grande nouvelle » pour ce petit État insulaire associé à la Nouvelle-Zélande, proche voisin de la Polynésie, et qui cherche à relancer son tourisme. Jusqu’à présent, c’est Air New Zealand qui permettait de faire la liaison entre la capitale, Avarua et les États-Unis, premier marché émetteur vers Rarotonga. Mais cette liaison, coûteuse tant pour les touristes que pour l’État, et surtout longue, avec son escale à Auckland, n’a pas été renouvelée par la compagnie Kiwi.

Flux touristiques

Air Rarotonga s’est donc entendu avec Air Tahiti Nui pour que ces vols permettent une correspondance efficace jusqu’à la Los Angeles. « L’objectif, d’intensifier le tourisme des deux côtés », s’enthousiasme le Premier ministre Mark Brown sur le tarmac de Tahiti-Faa’a. « On vise le marché américain et européen, et désormais, c’est par Papeete qu’ils pourront venir aux îles Cook. Et peut-être que des touristes d’Australie et de Nouvelle-Zélande qui viennent chez nous en profiteront pour voler jusqu’à Tahiti, jusqu’à la Polynésie ». À bord de ce premier vol, la délégation officielle rarotongienne avait pris la moitié des sièges, mais quelques passagers, américains ou originaires des îles Cook avaient réservés les autres, et ont embarqué sur le PPT – LAX quelques heures plus tard.

Pour Michel Monvoisin, qui rappelle qu’Air New Zealand affrétait un Boeing 777 sur la ligne des îles Cook jusqu’à début 2020, Air Rarotonga n’aura aucun mal à remplir ce vol hebdomadaire et les 28 places du Saab 340. Les fréquences pourraient être doublées, sous réserve de confirmation, dès le mois prochain, et un codeshare ATN – Air Rarotonga devrait être signé, une fois les difficultés techniques (systèmes de réservation différents, notamment…) surmontées : « on a posé les bases de notre partenariat, maintenant il faut le faire mâturer », explique le PDG de la compagnie polynésienne.

Delta toujours en réflexion

Du côté du président polynésien Édouard Fritch, présent au débarquement avec ses ministres Jean-Christophe Bouissou et Yvonnick Raffin, on salue aussi ce rapprochement, qui n’est « pas déterminant » dans les relations entre les deux pays et qui va offrir « de nouvelles opportunités d’un côté et de l’autre ». Le chef du gouvernement est en revanche plus discret quant à l’arrivée à Tahiti d’une compagnie d’une tout autre dimension : Delta Airlines. La « major » américaine a formulé une demande pour trois rotations par semaine au gouvernement, et commencé à vendre des tickets sans attendre le sésame de Papeete. « Nous sommes en train de réfléchir sur ce dossier, on n’a encore pas beaucoup avancé pour l’heure », explique Édouard Fritch. « Il y a des pour et des contres de tous bords, que ce soit dans les compagnies aériennes ou dans l’hôtellerie. Le problème, ce sont les capacités d’accueil ».

Charlie René pour Radio 1 Tahiti