Le président de la Polynésie est arrivé ce mardi à Paris, où il doit rencontrer Emmanuel Macron, et plusieurs autres ministres du nouveau gouvernement de Gabriel Attal, dont Amélie Oudéa-Castéra vendredi. Une quatrième visite parisienne en 9 mois de mandat, avec programme chargé. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
Huit jours de visite et beaucoup de thématiques à traiter pour Moetai Brotherson qui est arrivé ce mardi à Paris. Le président, qui a pris rendez-vous avec le chef de l’État mais aussi plusieurs ministres du nouveau gouvernement de Gabriel Attal, nommé il y a une dizaine de jours, doit avant parler finances.
Seront notamment abordées les questions de la défiscalisation nationale et de l’appui financier de l’État à l’occasion du lancement du chantier de la réforme fiscale locale, mais aussi celle des aides à l’innovation et à la recherche environnementale. Pour l'heure, aucune rencontre en bilatérale n'est prévue avec Emmanuel Macron. Moetai Brotherson le verra toutefois ce mardi lors de la présentation des vœux olympiques et paralympiques à l'INSEP.
Il s’agit aussi de travailler sur le futur comité interministériel des Outre-mer version Pacifique. Un rendez-vous jusqu’à présent porté par le ministre délégué Philippe Vigier, dont on ne sait toujours pas s’il est reconduit à ce poste, et qui devait avoir lieu jeudi. Moetai Brotherson veut aussi demander la participation du fonds de secours outre-mer après la déclaration de l’état de catastrophe naturelle concernant les pluies diluviennes de la fin d’année.
Les discussions du chef de l’exécutif devraient aussi se tourner vers l’international, le Pays ambitionnant d’adhérer à plusieurs organismes dont l’Organisation mondiale pour la Santé, l'Organisation internationale de la francophonie et la FAO, organisme onusien spécialisé dans l’alimentation et l’agriculture. Il faut pour cela obtenir un accord de l’État conformément au statut d’autonomie.
Moetai Brotherson veut aussi consulter Paris sur l’intensification des relations régionales, avec Singapour, les États-Unis et la zone Pacifique, discuter du futur Sommet mondial des océans, programmé pour 2025 et de l’installation de Google et de ses deux câbles internationaux en Polynésie. Côté Unesco, en attendant l’inscription formelle des Marquises au patrimoine de l’humanité, en milieu d’année, c’est le dossier du ‘Ori Tahiti qui est porté par le Pays.
Il s’agira, aussi, de parler audiovisuel -avec notamment une rencontre avec le jeune réalisateur polynésien Heiremu Pinson-, industrie maritime, tourisme et gastronomie -avec un entretien au groupe Accor et avec le chef étoilé Thierry Marx. Ou encore éducation et JO avec la ministre Amélie Oudéa-Castéra, très critiquée ces derniers temps, et qui doit revenir en Polynésie après sa visite du mois d’août.
Enfin, Moetai Brotherson doit se rendre sur le site de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de Vésinet, et rencontrer son directeur pour « prendre connaissance des stratégies de surveillance environnementale » pour la Polynésie.
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