Mardi 27 juin, la Fédération Nationale des Observatoires Régionaux de la Santé (FNORS) a présenté le résultat de son étude, commandée par l’État et le gouvernement calédonien, en partenariat avec l’AFD, concernant la création d’un dispositif d’observation de la santé, permettant ensuite d’accompagner une réforme du système de santé calédonien.
Présentation attendue, dans l’enceinte du centre culturel Tjibaou ce mardi 27 juin, en présence du membre du gouvernement chargé du secteur de la santé, Yannick Slamet, qui rappelait, à l’occasion de la rencontre, que « La réforme globale du système de santé calédonien s’avère indispensable (…) Ce système, je le souhaite plus transparent, plus efficient, plus collaboratif et surtout au service de tous les Calédoniens ».
Le projet d’une réforme du système de santé calédonien s’inscrivent dans la continuité du plan de santé « Do Kamo » adopté en 2018, mais également dans les dispositifs actés l’année dernière, l’Objectif Calédonien d’Evolution des Dépenses d’Assurance Maladie (OCEAM) et de l’Objectif Calédonien d’Evolution des dépenses de Prévention (OCEP), qui ont pour but de donner une vision précise de chaque ligne de dépense de santé, mettre en évidence les leviers de la régulation et rééquilibrer le financement entre l’offre de prévention et l’offre de soin.
Ainsi, le résultat de l’étude de la FNORS, ainsi que son intervention en assistance à maîtrise d’ouvrage représentent une nouvelle étape, en permettant de répondre aux besoins identifiés en Nouvelle-Calédonie en matière d’informations, afin d’éclairer sur la situation de la santé sur l’ensemble du territoire et d’être en mesure d’accompagner les décideurs.
Dans le détail, l’étude de la FNORS a débuté par un état des lieux des ressources locales et internationales, puis la définition des besoins prioritaires au regard des attentes des acteurs locaux et enfin la proposition d’un cadre de fonctionnement adapté au contexte calédonien.
Puis, après une enquête auprès des acteurs des champs en lien avec la santé, le social et le médico-social, des entretiens ont été réalisés, ces derniers démontrant la nécessité de la création d’un dispositif d’observation de la santé, les acteurs soulignant l’absence d’un outil décisionnel permettant d’injecter plus efficacement, aujourd’hui et par anticipation pour demain, les financements, d’orienter les actions en fonction des besoins spécifiques des populations et de concourir à l’amélioration des pratiques professionnelles.
Objectif du futur observatoire de la santé, que ce dernier réponde aux difficultés actuelles perçues en matière d’observation, en raison de production d’informations parcellaires, confidentielles, insuffisamment fiables et très centrées sur les dépenses de soin.
En conséquence, il est attendu de ce dispositif d’observation une mise en commun des observations, un apport de technicité dans la production des savoirs, un partage des informations collectées et analysées, et d’aller plus loin que la collecte de données pour offrir l’opportunité d’un dialogue entre les différents acteurs, élus et collectivités, professionnels du soin, du médico-social, du social, usagers, afin de préparer dans les meilleures conditions, une réforme du système de Santé calédonien.
Damien Chaillot