Réunie en assemblée ce jeudi 21 décembre 2023, la Province Sud a étudié plusieurs textes, dont le budget primitif. Un texte en particulier était présenté par les élus, un dispositif d’aide à la mobilité destiné aux étudiants issus de la classe moyenne, afin d’aider au financement des billets d’avions vers différentes destinations, dans le cadre de la réalisation de leurs études.

L’Hexagone, l’Europe, le Canada, les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, autant de destinations couvertes par le dispositif d’aide de la Province Sud voté ce jeudi 21 décembre, qui permettra aux étudiants non-boursiers de moins de 27 ans de disposer d’une aide au financement de leurs billets d’avions.

Gil Brial, 2e vice-président de la Province, résume : « Trop riches pour bénéficier d’aides et pas assez pour vivre confortablement. Nous nous sommes rendu compte que certains jeunes issus de la classe moyenne qui étudiaient en Métropole, et qui réussissaient, finissaient par décrocher car ils ne pouvaient pas voir leur famille pendant plusieurs années. Nous avons donc décidé de mettre en place une aide qui ne peut pas se cumuler avec l’aide de l’État pour ceux qui en bénéficient, afin de soutenir financièrement l’achat d’un billet d’avion pour les jeunes qui partent étudier en Métropole, en Australie, en Nouvelle-Zélande, mais également aux États-Unis ou au Canada. Ou d’aider de la même manière ceux qui souhaitent revenir pendant les vacances ».
Corollaire de ce dispositif, une autre aide de la Province est prévue pour le retour des étudiants à l’issu de leur cursus.
L’aide accordée prendra la forme d’un coupon de réduction utilisable avec un organisme de voyage agréé par la province Sud, dont le montant variera en fonction de la nature du voyage, aller, retour ou aller-retour, et sa destination.
Les étudiants inscrits bénéficieront ainsi de 35.000 Francs CFP (292 €) pour un aller simple et de 50.000 FCFP (417€) pour un aller-retour pour des études poursuivies en Australie ou en Nouvelle-Zélande.
De même, vers l’Hexagone, un pays membre de l’Union Européenne, le Canada ou les Etats-Unis, l’aide versée sera de 120.000 FCFP (1002€) pour un aller simple et 200.000 FCFP (1670€) pour un aller-retour.

Dans cette nouvelle version d’aide à la mobilité étudiante, une particularité st mise en avant, avec une contrepartie demandée aux  étudiants bénéficiant du dispositif, puisqu’ils s’engagent, à leur retour, à consacrer 15 jours dans un stage en entreprise, ou 60 heures au sein d’une association.

Pour la présidente de la Province Sud, Sonia Backès : « Nous avions déjà vu que dans les centres de vacances par exemple, les enfants de la classe moyenne avaient déserté car, sans aide, cela devenait tout simplement trop cher. C’est ici le même souci, il fallait donc agir. C’est également une question de réussite : le fait de pouvoir rentrer régulièrement est important. Nous avons aussi voulu mettre en face de cette aide une notion de responsabilité. C’est important que ces étudiants sachent que les contribuables leur paient quelque chose et qu’ils doivent s’engager en retour ».

Actuellement, selon les chiffres de la Province Sud, 1.190 étudiants de la Province partent faire leurs études. 90 sont boursiers de la province Sud, leur billet d’avion est financé par la bourse ; 150 ont bénéficié d’une prise en charge de leur billet d’avion par l’État ;110 ne bénéficient d’aucune prise en charge de leur frais de transport pour rejoindre leur ville d’études ; 840 étudiants sont estimés en cours de cursus en métropole (de la 2e à la 5e année) dont 230 ont bénéficié d’une prise en charge par l’État d’un billet aller-retour « vacances » entre deux années universitaires.
Le coût total du dispositif est estimé à 149 millions FCFP (1,24 millions d’euros). 

Damien CHAILLOT