La Présidente du Congrès de Nouvelle-Calédonie, Veylma Falaeo, a reçu, ce mercredi 5 mars, les représentants du Syndicat des industries de la mine (SIM) pour échanger sur la situation du secteur du nickel. La rencontre a permis de faire le point sur l'activité des différents sites et d'examiner les pistes de transformation de la filière, dans un contexte de crise marqué par une baisse significative de la production.

Entre 2023 et 2024, la production de nickel en Nouvelle-Calédonie a fortement diminué. Le volume extrait des mines a chuté de 50,6 %, tandis que la production métallurgique a baissé de 48,6 %. Plusieurs sites miniers ont été endommagés et mis à l'arrêt, et la situation reste incertaine pour certains d'entre eux. Par ailleurs, deux des trois usines métallurgiques du territoire sont en recherche de repreneurs, tandis que l'une d'elles est actuellement en veille.

Pour la Présidente du congrès, le constat est sans appel : « Il faut aujourd'hui réussir à faire repartir l'activité minière et industrielle, accompagner les acteurs de la filière pour améliorer leurs performances, leur compétitivité au niveau mondial et leur rentabilité. Et faire en sorte que les retombées fiscales bénéficient aussi aux communes et aux populations proches des sites miniers, pour notamment améliorer l’acceptabilité de l'activité minière et de ses conséquences dans son environnement ».

Les enjeux abordés

Lors de cette rencontre, plusieurs thématiques ont été discutées, notamment la fiscalité, l'accessibilité des sites, la concurrence internationale et le coût de l'énergie. L'objectif principal est de trouver des solutions pour relancer la filière, maintenir les emplois et préserver l'économie locale.

Le SIM, qui représente l'ensemble des acteurs du secteur, a mis en avant la nécessité d'un accompagnement pour améliorer la compétitivité et la rentabilité des opérateurs calédoniens sur le marché mondial. L'enjeu est aussi de maximiser les retombées économiques locales afin de soutenir les communes minières et leurs populations.

Vers un soutien institutionnel

Suite à ces échanges, la Présidente du Congrès a annoncé son intention de se concerter rapidement avec le Président du Gouvernement, en charge de la stratégie minière, afin d'examiner les mesures de soutien possibles. Le nickel représente un secteur clé de l'économie calédonienne, contribuant à 22 % du PIB du territoire et employant directement près de 6 000 personnes. La relance de la filière apparaît de ce fait comme un enjeu majeur pour l'économie et la stabilité sociale du pays. 

Damien Chaillot