Le FLNKS, front indépendantiste kanak composé de plusieurs partis politiques, a annoncé ne pas envoyer de délégation à Paris pour la « Convention des partenaires » des 27 et 28 octobre à Matignon. Toutefois, des représentants du Palika et de l'UPM pourraient faire le déplacement.
« Il n’y aura pas de délégation officielle du FLNKS pour la bilatérale du 27 octobre et pour la réunion des partenaires du 28 octobre » a déclaré Victor Tutugoro, président de l'UPM et animateur du bureau politique du front indépendantiste kanak, laissant paraître des divergences politiques parmi les composantes du FLNKS.
Le responsable politique met en avant le temps, les congrès des différents partis du FLNKS, et la volonté de discuter uniquement sur l’accession à la pleine souveraineté. « Nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord » concède également Victor Tutugoro. Des dissensions donc, à la fois sur le calendrier, la teneur et le lieu des discussions, puisque certaines composantes du FLNKS demandent que ces échanges aient lieu en Nouvelle-Calédonie.
Pour autant, l’absence d’une délégation officielle du FLNKS à la « Convention des partenaires » ne remet pas en cause la participation des partis qui la composent. En effet, l’Union progressiste mélanésienne (UMP) et le Parti de Libération Kanak (Palika) tiendront leur congrès ce weekend et acteront leur position. Ces deux composantes du FLNKS ont défendu l’idée de se rendre à Paris pour ces discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.
« Le FLNKS est une grosse composante de la population de Nouvelle-Calédonie, qui commande un certain nombre d’institutions et qui a fait la démonstration qu’elle peut être proche d’une majorité » aux référendums de 2018 et 2020, a-t-il aussi rappelé.