Retour à la case départ, alors que le Syndicat des rouleurs du BTP vient de relancer le blocage des dépôts de carburant du territoire ce lundi, 4 mois après une première manœuvre dans ce sens. À l’époque, un accord avait été trouvé, mais le syndicat déplore que rien n’a été mis en œuvre après ces négociations.
Une impression de déjà-vu, alors que les dépôts de carburants sont de nouveau bloqués, dans les mêmes circonstances, 4 mois après un premier mouvement du Syndicat des rouleurs du BTP. Mêmes revendications, les représentants des rouleurs du BTP demandent une revalorisation de leurs tarifs, une nécessité pour faire face à la forte inflation, notamment sur le prix du carburant. Dans une volonté de montrer la voie du dialogue, les bloqueurs ont tout de même laissé sortir du carburant à destination du Betico, et des Îles Loyautés.
La raison de la reprise de ce mouvement, l’absence d’acte par le gouvernement après les promesses formulées lors du premier blocage qui avait pourtant permis la sortie de crise, explique Christophe Ramadi, président du Syndicat des Rouleurs du BTP, au micro de nos confrères de Nouvelle-Calédonie la 1ère : « Le 15 août, nous avons demandé des mesures d’urgence pour subvenir à l’inflation du carburant dans notre profession, et cela fait 4 mois qu’on attend une réponse et des mesures, et jusqu’à maintenant rien de concret n’a été fait ». Malgré le lancement d’un nouveau mouvement de blocage, le représentant du syndicat déplore que « personne n’est venu nous voir », et annonce déjà un potentiel durcissement du mouvement : « Demain, on sera là de bonne heure et de bonne humeur une fois de plus. Et s’il faut durcir, on durcira le mouvement, on fera venir les amis des mines pour venir nous soutenir ».
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Sur le terrain, alors que de nombreux calédoniens se sont rendus dans les stations-services afin d’éviter la pénurie, s’affichaient déjà en rupture de carburant à la fin de la journée. Le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie ne s'est pour l'heure pas prononcé sur le sujet.
Damien Chaillot