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Le parti indépendantiste Union Calédonienne (UC), par la voix de Daniel Goa son président et au travers d’une lettre ouverte publiée ce mardi 17 novembre, a affirmé vouloir quitter la table des négociations concernant l’avenir institutionnel de Nouvelle-Calédonie. Une réaction à la prise de position du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, en faveur du rachat de l’usine du Sud par le groupe Trafigura.

Le sujet devient éminemment politique et les tensions qui semblaient pourtant s’apaiser après la visite du ministre des Outre-mer Sebastien Lecornu n’en sont que plus palpables. Le dossier du rachat de l’usine du Sud cristallise les positions et semble être devenu le terreau fertile de toutes les oppositions, cause de nombreux débats et manifestations, parfois avec des débordements. Pour certains, le dialogue paraît rompu définitivement.

En témoigne la prise de position de l’UC et de Daniel Goa dans sa lettre ouverte, affirmant le retrait de son parti des échanges sur l’avenir institutionnel du territoire. Partisan de l’offre de rachat par le groupe Sofinor-Korea Zinc, pourtant refusée à plusieurs reprises pour son manque de fiabilité, le parti indépendantiste y voit une « bonne vieille habitude coloniale de considérer la parole kanak pour quantité négligeable » et de poursuivre, « à l’évidence, Monsieur Lecornu n’a pas encore compris qui nous sommes et que nous ne céderons rien sur le dossier Vale ».

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Daniel Goa affirme ensuite sa décision d’écrire au président de la République afin de « l’informer de la décision de ne pas rejoindre les discussions sur l’avenir institutionnel du Pays et cela tant que l’État ne se sera pas enfin engagé sur la voie d’une décolonisation qui ne se paye pas que de mots, mais d’actes concrets ». Cette décision vient compliquer le dialogue entre l’État et les partenaires calédoniens, qui avait été repris lors de la visite du ministre des Outre-mer sur l’archipel.

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Sébastien Lecornu doit à nouveau réunir les dix partenaires calédoniens, dont Daniel Goa, présents le 29 octobre dernier sur l’îlot Lepredour, afin d’évoquer les sujets d’avenir institutionnel dans le cadre de l’Accord de Nouméa.

Damien Chaillot.