Réunis ce lundi dans l'enceinte de la mairie de Nouméa, les acteurs financiers de l'enseignement privé de la Nouvelle-Calédonie ont échangé sur l'avenir du financement des établissements, déjà endettés. Le Congrès, le gouvernement, les Provinces et les communes doivent travailler sur une feuille de route à ce sujet. Focus grâce au reportage de nos partenaires de CALEDONIA.
Trouver les pistes de sortie de crise pour financer les établissements privés du territoire, c'est l'objectif de la réunion de ce lundi 5 juin qui s'est tenue à la mairie de Nouméa, en présence des financiers et des représentants des établissements concernés. L'avenir est incertain pour nombre d'établissements, notamment dans le domaine du financement des services complémentaires, tels que la cantine ou l'internat. C'est le cas, par exemple, pour la Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique (DDEC), qui accuse un déficit d'un milliard de Francs CFP (8,35 millions d'euros).
À l'issue de la réunion, Karen Cazeau, directrice de la DDEC, évoquait ses inquiétudes au micro de CALEDONIA : « Nous restons encore perplexes, encore inquiets, même s'il y a des choses qui ont été partagés, mis sur table, des engagements aussi sur certains principes. Moins inquiétude, c'est finir cette année. On est encore très vigilants, et on attend une sortie positive pour l'année 2023 et un cadre juridique pour l'après 2023 ».
Un cadre juridique à définir donc, afin de savoir qui devra financer l'enseignement privé, entre les différentes institutions, gouvernement, province et communes. Aucun calendrier n'a été avancé pour l'heure, même si des pistes ont été évoquées, explique Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement : « L'axe de travail sur ce point c'est de dire qu'en gros, ce qui relève des lycées reviendrait à la Nouvelle-Calédonie, comme c'est le cas dans le public, ce qui relève des collèges reviendrait plus particulièrement aux Provinces, et après ce qui revient du primaire, ça c'est une négociation qu'il y aura entre collectivités parce que ça pourrait relever des communes, mais étant donné que les communes ont déjà des budget assez contraints, il y a là un travail de concertation qui va s'opérer sur la question du primaire ».
Damien Chaillot