Nouvelle-Calédonie : Le Palika confirme sa participation à la Convention des partenaires

Nouvelle-Calédonie : Le Palika confirme sa participation à la Convention des partenaires

Le Parti de Libération Kanak (Palika), parmi les mouvements politiques membres du FLNKS, a confirmé sa participation à la Convention des partenaires, autour de la Première ministre, et sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

« Le Palika réaffirme sa volonté d’engager les discussions sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté, en priorité avec l’État et se réserve la possibilité de créer les conditions de la discussion » a indiqué le parti dans un communiqué confirmant sa participation à la Convention des partenaires, qui aura lieu à Matignon les 27 et 28 octobre.

Il rappelle aussi avoir « réaffirmé l’ouverture de bilatérales avec la puissance de tutelle après l’élection de son nouveau chef d’État, sur les compétences régaliennes, le statut international de pleine responsabilité, et l’organisation de la citoyenneté en nationalité ».

Pour autant, le parti n’en demeure pas moins critique à l’égard de l’État, notamment sur le format des discussions. « Contrairement aux engagements avec le ministre Carenco, le format trilatéral a cédé la place à une réunion multilatérale » a regretté le Palika. « Un format qui vient supplanter les prérogatives et compétences du gouvernement collégial de la Nouvelle-Calédonie ».

Dans son communiqué, le Palika s’est aussi montré critique à l’égard de deux autres partis du FLNKS, l’Union calédonienne (UC) et le Rassemblement démocratique océanien (RDO), qui ont décidé de ne pas se rendre à ces réunions parisiennes. Pour le Palika, ses deux alliés « se déjugent de ses engagements pris lors des discussions, en déclinant l’invitation du ministre Darmanin à Paris pour la fin octobre 2022 ». Le parti « met en garde contre toute instrumentalisation du FLNKS visant à mettre à mal sa crédibilité en tant que partenaire ».

La semaine dernière, Victor Tutugoro, président de l'UPM et animateur du bureau politique du front indépendantiste kanak, laissait paraître des divergences politiques parmi les composantes du FLNKS, alors qu’il annonçait l’absence d’une délégation officielle du front à cette convention. Pour ce qui est de l’UPM d’ailleurs, la position officielle n’a pas encore été communiquée. Mais cette autre composante du FLNKS avait, comme le Palika, manifesté son intention de se rendre à Paris.

Pour ce qui est du discours politique, et « de l’avenir institutionnel », le Palika estime que « le projet d’indépendance avec partenariat constitue la seule issue et le seul moyen pour fonder un nouveau lien avec la France ».