Après deux semaines de troubles et de violences dans le territoire, le Médipôle de Koutio en Nouvelle-Calédonie a entamé une reprise progressive de ses activités, grâce à la sécurisation des environs de l’établissement par les forces de l’ordre. Les interventions de chimiothérapie et chirurgicales programmées reprennent peu à peu, tandis que des téléconsultations sont mises en œuvre afin de pallier aux difficultés de circulation sur le territoire. Focus grâce au reportage de nos partenaires de CALEDONIA.
Une reprise des interventions de chimiothérapie, mais aussi des interventions chirurgicales programmées, bien que les consultations plus traditionnelles sont toujours perturbées par la situation insurrectionnelle. Pour y remédier, le Médipôle a mis en place des téléconsultations à distance. Les patients seront contactés directement chez eux pour éviter tout déplacement inutile et risqué.
Thierry de Greslan, président du comité médical du Médipôle, a expliqué au micro de Caledonia que la sécurisation des abords de l'hôpital a été un élément déterminant pour la reprise des activités : « Cela nous rassure beaucoup et nous permet de reprendre notre activité, notamment pour tout ce qui est chimiothérapie, qui est notre priorité, mais également pour l'activité chirurgicale programmée ».
Toutefois, la reprise reste fragile et est freinée par le manque de personnel, poursuit-il : « Nous avons toujours un manque de personnel du fait des arrivées difficiles. Actuellement, nous ne sommes pas du tout à effectif complet, donc nous ne pouvons pas rouvrir tous les services. Pour les consultations, nous avons besoin de secrétariat, par exemple, et en ce moment, nous avons des effectifs de secrétariat qui sont très faibles ».
Le Médipôle de Nouvelle-Calédonie tente donc de maintenir ses services dans un contexte difficile, en s'adaptant aux contraintes imposées par la situation de tension dans le territoire. Les téléconsultations à distance devraient permettre de garantir la continuité des soins pour les patients, tout en évitant les déplacements inutiles et risqués.
Une reprise progressive donc, alors que la situation en Nouvelle-Calédonie reste tendue, avec des barrages routiers et des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Les autorités locales ont appelé au calme et à la reprise du dialogue, mais la situation reste instable et incertaine, tandis que les barrages, véritables freins à la circulation vers le centre hospitalier, bien que démantelés quotidiennement par les forces de l’ordre, sont régulièrement reconstruit rapidement ensuite.
Damien CHAILLOT
