Dans un communiqué, le président de la Polynésie, Moetai Brotherson, a assuré que « le peuple Polynésien est prêt à participer à l'effort dans un objectif de réconciliation et d'apaisement ». Les autorités locales cherchent « des solutions pour les ressortissants Polynésiens bloqués sur la Grande Terre et les Calédoniens aussi coincés sur notre territoire ».
Dans un appel au « calme et au dialogue », Moetai Brotherson, président de la Polynésie française, issu du parti indépendantiste Tavini Huira’atira, a assuré que « le peuple Polynésien est prêt à participer à l'effort dans un objectif de réconciliation et d'apaisement ». Un message déjà lancé dans la semaine dans une vidéo sur Facebook, dans laquelle l’ancien député GDR s’était dit prêt à apporter sa médiation.
« Nous sommes Océaniens et que ce qui se passe chez nos frères et sœurs du Pacifique nous affecte et nous affectera encore », a-t-il poursuivi. « Nous sommes liés par l'histoire et le sang et cela nous oblige ». Outre la lutte indépendantiste et les liens entre Jean-Marie Tjibaou et le président du Tavini Huira’atira Oscar Temaru dans les années 80, on compte en Nouvelle-Calédonie quelques milliers de Tahitiens, venus s’installer sur le Caillou dès les années 50 pour répondre au besoin de main d’œuvre dans l’industrie du nickel.
« Les autorités du Pays et celles de l'État en Polynésie française se tiennent prêtes à se mobiliser » a insisté Moetai Brotherson, assuré que les autorités locales « (tentent) activement de trouver des solutions pour les ressortissants Polynésiens bloqués sur la Grande Terre et les Calédoniens aussi coincés sur notre territoire ».
Ce jeudi, les services de l’État en Polynésie et le Ministère local de la Santé ont affrété par avion en Nouvelle-Calédonie une soixantaine de poches de sang, à la demande du Centre hospitalier Gaston Bourret à Nouméa. Au retour, le vol s’est arrêté à Wallis et Futuna pour évacuer un patient en urgence vers le Centre hospitalier de Polynésie. En raison de la fermeture de l’aéroport de La Tontouta, les îles de Wallis et Futuna sont en effet isolées, n’étant accessibles par avion uniquement via la Nouvelle-Calédonie.
« Le Président de la Polynésie française adresse ses sincères remerciements à l’ensemble des acteurs qui ont contribué au succès de ce convoyage et réaffirme ainsi son soutien plein et entier à aux peuples qui vivent sur ce territoire », dit encore le communiqué du gouvernement polynésien.