Nouvelle-Calédonie : Le Fonds Nickel facilite la réhabilitation d'anciens sites miniers

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Nouvelle-Calédonie : Le Fonds Nickel facilite la réhabilitation d'anciens sites miniers

Créé en 2009, le Fonds Nickel a pour vocation de permettre la réhabilitation d’anciens sites miniers. Depuis son existence, une soixantaine de sites ont ainsi bénéficié de travaux visant à les réintégrer dans la nature et dans le paysage calédonien. Point d’étape grâce au reportage de nos confrères de CALEDONIA.



Déjà une soixantaine de sites traités, tous propres à d’anciennes mines datant d’avant 1975, puisqu'aucune législation n'encadre à l’époque les conditions de fin d’exploitation d’une mine.
Exemple pris avec le site de Kataviti, à Koné, ancienne mine de KNS dont la réhabilitation et la  égétalisation ont été effectuées entre 2014 et 2015, pour un montant total de 30 millions de Francs CFP (env. 250.800 euros). Pour ce chantier, dans le cadre du Fonds Nickel, le groupe KNS a participé au financement des opérations à hauteur de 20 %.

Dans le cadre du Fonds Nickel, chaque site est étudié au cas par cas, afin de déterminer la meilleure approche permettant de réhabiliter une ancienne mine. Cependant, les traces laissées par l’exploitation sont fortes, et les effacer totalement restera impossible, comme l’explique Thomas Leborgne, Technicien du Fonds Nickel, au micro de Caledonia.nc. « On a beau parfois essayer de mettre tous les moyens qu’on veut, on a quand même des contraintes qui sont liées au site, par exemple des grandes décharges, des parois rocheuses ou des effondrements, il y a des choses qu’on ne peut pas traiter. Donc il y a des limites qui sont liées au site, et qui sont dépendantes de la technique. On va toujours chercher de nouvelles techniques et essayer de mettre tous les moyens, mais une ancienne mine restera une ancienne mine. On fait des efforts de réhabilitation pour intégrer le site dans le paysage, mais il y aura toujours des traces du passé ».

Si aujourd’hui, les groupes miniers ont pour obligation de fermer leur site proprement afin de laisser le moins de marques possibles après exploitation, le traitement des anciennes mines est toujours en cours, et celui de la soixantaine de sites réhabilité jusqu’à aujourd’hui ont représenté un investissement de 2 milliards de Francs CFP (16,7 millions d’euros).
 

Damien CHAILLOT