Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a donné son aval ce vendredi 6 octobre pour la vente de la viande de cerf issue de la chasse. Une décision qui ravit les bouchers et consommateurs.
La commission permanente du Congrès de Nouvelle-Calédonie a adopté à l'unanimité la délibération visant à mettre en place un circuit de commercialisation de la viande de cerf de chasse sur le marché local, tout en garantissant un encadrement sanitaire strict. Une autorisation qui est bien accueillie par les professionnels, confrontée à une forte demande de viande de cerf. Chaque année, les Calédoniens consomment près de 2300 tonnes de viande de cerf. «On travaille avec l'OCEF mais on n'a pas toujours ce que l'on veut.J'ai des clients qui me demandent des filets de cerfs mais je n'arrive pas à en avoir.» confie Steeve Bouttement un boucher au micro de NC la 1ère.
La vente de la viande de cerf issue de la chasse pourrait ainsi répondre à l'objectif d'autosuffisance alimentaire et de lutter contre la vie chère. A l'origine de cette délibération, Françoise Suve, présidente du groupe Loyalistes a souligné que « le vote de ce texte au Congrès permettra d'offrir une viande animale saine et de qualité à un prix raisonnable, à tous ceux qui n'ont pas les moyens d'en acheter. Il est aussi la preuve que nous pouvons développer des solutions simples, à moindre coût et en faisant bouger les lignes de nos carcans administratifs, pour le bien des Calédoniens, la protection de l'environnement et le développement économique».
Pour l'heure, cette délibération ne concerne que le marché local mais certains professionnels espèrent que cette filière puisse s'étendre au marché de l'export. « Pour l'export, il y aurait des moyens de faire car cela part déjà à l'export! Les gens achètent sur le marché pour ailleurs. C'est un marché à développer en Nouvelle-Calédonie pour les jeunes», précise un charcutier au micro de NC la 1ère.
Actuellement, entre 80 et 100 000 cerfs sont abattus chaque année sur l'ensemble du pays. Il faudrait abattre 35 000 bêtes supplémentaires pour répondre aux besoins du marché local.
