Le collectif Agissons solidaire appelle à poursuivre les manifestations lancées il y a quelques jours, en bloquant les ronds-points et axes de circulation, suite à la décision du gouvernement calédonien de reporter l’examen de la Taxe d’Equilibre Tarifaire (TET). Le collectif, appuyé par le syndicat des rouleurs et du BTP, demande le retrait pur et simple du texte, qui impacterait à la hausse le prix du carburant afin de soutenir le producteur d’électricité local, Enercal, et de financer sa transition énergétique.
Une nouvelle taxe annoncée pour éviter à Enercal la cessation de paiement, qui suscite de très nombreuses oppositions au sein même des élus, et la colère des habitants. La Taxe d’Equilibre Tarifaire (TET) a suscité un premier mouvement de contestation depuis le jeudi 21 mars 2024, comprenant le blocage de deux dépôts de carburants.
Le texte a également suscité de vifs échanges depuis plusieurs mois au sein des institutions, notamment au Congrès de la Nouvelle-Calédonie où il a par le passé été renvoyé en commission après le dépôt de motions préjudicielles par les Loyalistes et Calédonie Ensemble, dont les élus, au plus fort des tensions avec les groupes indépendantistes, ont quitté l’hémicycle ce jeudi 21 mars 2024 lors des échanges autour du texte.
Sur le terrain, les calédoniens mobilisés poursuivent leur mouvement, demandant le retrait pur et simple du texte. Or, après l’annonce du président du gouvernement Louis Mapou de simplement reporter le texte à la fin du premier semestre 2024, la réaction du collectif « Agissons Solidaire » a été immédiate, exprimant leur profond désaccord et demandant dans la foulée le retrait du texte, un moratoire fiscal et social, condition sine qua non à la fin de la mobilisation et des blocages, ou encore, dans l’attente, le gel de "toute nouvelle disposition venant impacter directement et immédiatement le pouvoir d’achat des Calédoniens".
Damien Chaillot