Nouvelle-Calédonie : Le CESE favorable à la venue de médecins étrangers sur le territoire

Nouvelle-Calédonie : Le CESE favorable à la venue de médecins étrangers sur le territoire

Le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) a émis un avis favorable pour le recrutement de médecins étrangers en Nouvelle-Calédonie. Phénomène récurrent en Outre-mer à l’instar des campagnes en Hexagone, la pénurie de médecin force les autorités à pallier au manque d’effectif, notamment dans le Nord et les îles Loyautés. Le point grâce au reportage de nos confrères de Caledonia.nc.

Après un premier avis défavorable de la Commission santé et protection sociale et du gouvernement calédonien, cette fois-ci le CESE vote avec 13 avis favorables et 8 contre, la tenue d’une proposition de loi visant à faciliter le recrutement de médecins, chirurgiens, dentistes et sages-femmes originaires d’Australie, de Nouvelle-Zélande ou des îles Fidji. Causes évoquées de cette pénurie de soignants, un manque d’attractivité, l’insécurité, ou encore des niveaux de revenus trop bas.

Alain Grabias, Président de la commission santé et protection sociale, félicite la tenue de ce projet de loi, même s’il reste prudent sur les apports réels à long terme : « Ça ne va pas répondre au besoin constaté et à la pénurie de professionnels, mais c’est quand même une avancée. Mais numériquement, les Australiens sont mieux payés que les calédoniens, Fidji à une pénurie de professionnels de santé plus grave que celle que l’on a en Nouvelle-Calédonie, donc l’attractivité sera très faible ».

Au micro de Caledonia.nc, Catherine Lerebours, médecin généraliste à Poindimié, donne son point de vu professionnel sur les raisons de cette pénurie : « Le constat est fait que les médecins ne s’investissent pas longtemps en Nouvelle-Calédonie (…) soit ils sont en fin de carrière, soit en tout début de carrière. Donc c’est peut-être intéressant de pouvoir recruter des médecins étrangers à condition qu’ils puissent communiquer facilement en français, aient un bon niveau de français, et qu’ils veuillent s’installer durablement en Nouvelle-Calédonie pour pouvoir permettre une stabilité du réseau de soin en brousse ».