Nouvelle-Calédonie : L’aire Drubea-Kapumë s’engage dans la politique publique de gestion des risques

©Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : L’aire Drubea-Kapumë s’engage dans la politique publique de gestion des risques

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’Aire Drubea-Kapumë, qui correspond à l’extrémité sud de la Grande-Terre et à l’Île des Pins, ont signé une convention de partenariat ce lundi, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique publique de gestion des risques (PPGR), dans une volonté commune affichée de renforcer la résilience de la Nouvelle-Calédonie, grâce à une gestion normée et concertée des risques.

Déployer une politique publique de gestion des risques sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, c’est la volonté du gouvernement calédonien face à l’amplification des phénomènes naturels ou anthropiques et aux effets grandissants du changement climatique. C’est dans ce contexte, en concertation et en collaboration avec la population et les acteurs de l’ensemble du territoire, qu’est appliquée la Politique Publique de Gestion des Risques (PPGR). À noter que d’autres conventions ont déjà été signées avec les aires coutumières Ajië-Arhö et Nengone, mais aussi avec la province Sud, ainsi qu’avec les communes de Moindou et de Poya.

Le président du conseil d’aire Drubea-Kapumë, John Tindao, voit dans cette signature d’accord une démarche nécessaire en Nouvelle-Calédonie :  « Chez nous, il y a par exemple des endroits tabous où l’on ne peut pas se rendre comme ça. La PPGR permet de construire une méthode pour intervenir efficacement. C’est un partenariat gagnant-gagnant. On espère que toutes les aires vont nous suivre dans cette démarche ». Le général Marchi-Leccia, directeur de la Sécurité civile abonde : « L’objectif est de s’appuyer sur les savoirs des gens qui vivent sur les territoires, chacun ayant ses particularités et ses propres risques. En faisant participer les habitants, on voit émerger des solutions inédites qui répondent à des besoins ressentis par les gens ».

Mise en œuvre par la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR), la PPGR s’inscrit dans la trajectoire donnée par le président du gouvernement Louis Mapou : « Pour être en capacité de gérer la diversité des besoins liés aux risques, la direction de la Sécurité civile sera réorganisée et ses missions redéfinies. Cette réorganisation devrait permettre une plus grande concertation entre tous les acteurs des communes et des provinces dans le cadre d’un schéma territorial des risques ».

Ainsi, la PPGR, approuvée en collégialité en octobre 2022, est déployée selon quatre grands principes. L’harmonisation et la normalisation du processus de gestion des risques ; faciliter la transversalité et la co-construction de la gestion des risques avec tous les acteurs concernés, dont les citoyens ; bâtir des politiques publiques ascendantes, en partant des communes pour parvenir à l’échelle territoriale ; et enfin, couvrir tous les risques, qu’ils soient naturels ou anthropiques.

L’adhésion à la PPGR engage ses signataires à la participation aux différentes instances de gouvernance prévues dans ce cadre : la commission communale de gestion des risques, qui vise à sensibiliser et impliquer la population dans la gestion des risques, en proposant notamment la création de réserves communales de sécurité civile, le comité technique de la gestion des risques, qui a pour rôle est de préparer le schéma territorial de la gestion des risques à partir des travaux réalisés par les commissions communales et les autres acteurs, et enfin, le comité de pilotage de gestion des risques, chargé d’entériner les mécanismes de financement destinés à co-construire et à mettre en œuvre le schéma territorial de la gestion des risques. 

Damien Chaillot