L’État avait évoqué en mars, lors d’une conférence de presse consacrée à sa stratégie de lutte contre l’insécurité pour l’année 2025, la mise en place d’une brigade des moyens aériens munie de drones. Un mois et demi plus tard, la Police nationale le confirme en annonçant son existence sur les réseaux. Cette unité participe à des interventions de surveillance et de prévention, et sert d’appui aux enquêtes. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
La brigade des moyens aériens (BMA) de la police nationale en Nouvelle-Calédonie a vu le jour en janvier de cette année. La création de cette nouvelle unité, basée à Nouméa, vise à moderniser l’action de la police grâce à l’utilisation de « drones et de technologies aériennes de pointe ». L’état l’avait évoqué en mars, lors d’une conférence de presse consacrée à sa stratégie de lutte contre l’insécurité pour l’année 2025.
Relever des infractions environnementales
Les télépilotes, formés et ayant obtenu le certificat d’aptitude théorique aux fonctions de télépilote, opèrent des drones pour des missions variées. Il y a la surveillance et la prévention, avec la sécurisation des manifestations, la protection des sites sensibles et la détection des infractions environnementales. Mais aussi l’appui aux enquêtes, qui comprend l’analyse des scènes de crime avec des drones comme le vecteur aérien d’identification criminelle, permettant des relevés précis et rapides.
Lors des interventions à risque, les drones limitent l’exposition des agents grâce à la reconnaissance aérienne dans des zones dangereuses. Et enfin, dans le cadre de la gestion de crise, les membres de la brigade peuvent surveiller en temps réel des événements majeurs, comme les émeutes de mai 2024, pour aider à la coordination des opérations au sol.
La police nationale estime que l’utilisation de drones entraîne « une réactivité et une efficacité inégalées », car ils font gagner du temps. Exemple : grâce à eux, la Police municipale de Nouméa « a réduit le temps de surveillance de certaines zones comme la vallée de Sakamoto de plusieurs heures à 30 minutes ». Ces moyens aériens renforcent également la sécurité des agents, en permettant de diminuer les interventions humaines dans des contextes périlleux, facilitent une couverture étendue de la surveillance, et fournissent des images et des vidéos de « haute qualité pour des analyses judiciaires fiables ».
A-C P. pour Les Nouvelles Calédoniennes