Nouvelle-Calédonie : La Communauté du Pacifique présente un nouvel outil pour le suivi du trait de côte « Digital Earth Planet »

© Gouvernement de Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : La Communauté du Pacifique présente un nouvel outil pour le suivi du trait de côte « Digital Earth Planet »

La Communauté du Pacifique (CPS) a mis à disposition de la Nouvelle-Calédonie un nouvel outil cartographique permettant de suivre l’évolution du trait de côte, l’état des mangroves ou des ressources en eaux, grâce aux données satellitaires. Ce nouvel instrument, « Digital Earth Pacific » (DEP), était présenté à 7 communes ce mardi 6 février 2024 dans l’enceinte de la CPS.



C’est à l’invitation de Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de l’innovation technologique et du suivi des relations avec les collectivités d’outre-mer du Pacifique, que sept représentants de communes ont assistéà la présentation de « Digital Earth Pacific », un outil cartographique qui utilise l’imagerie satellitaire afin de suivre les évolutions environnementales liées au changement climatique.
Ce dispositif, mis à disposition gratuitement des états et territoires du Pacifique, existe déjà en Australie, en Afrique et en Amérique du Sud, et est destiné à assurer un suivi et une aide à la prise de décision en matière d'aménagement du territoire, d'environnement et de gestion des risques, dans un contexte de changement climatique prégnant pour les pays et territoires du Pacifique.

Digital Earth Pacific propose trois modules différents qui permettent de mesurer le phénomène d’érosion qui modifie le trait de côte, de suivre l’évolution des zones de mangrove et d’observer les espaces de ressources en eaux.
Le dispositif a été unanimement salué par les maires de Poum, de Pouebo, de Sarraméa, de Thio, de Touho et l’adjointe au maire d’Ouvéa lors de la présentation. Pour Florentin Dedane, maire de Pouebo et président de l’association des maires de Nouvelle-Calédonie, l’outil est capital : « Les enjeux des communes avec le changement climatique et la montée des eaux, ce sont les déplacements de populations et l’aménagement de nos territoires ».

Enfin, le dispositif est évolutif, explique Stuart Minchin, directeur général de la CPS à l’origine de ce projet, insistant sur la nécessité de travailler en partenariat avec les communes afin d’adapter l’outil DEP pour répondre à leurs besoins particuliers, en identifiant des cas d’usage supplémentaires.

Cette initiative de la CPS fait écho au à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le Centre national d’études spatiales (CNES) « Besoins des acteurs publics en données spatiales et services associés », auquel a répondu la Nouvelle-Calédonie. Il a pour objectif d’inviter les collectivités à exprimer leurs attentes en matière de données spatiales à utiliser dans le cadre de la recherche de solutions ou la mise en place de politiques publiques dans les domaines de la préservation des espaces naturels, du déplacement, du logement, de la production ou encore de la production alimentaire.
Il s’agit également d’un projet dans la continuité du Symposium géospatial d’Océanie, coorganisé par la Nouvelle-Calédonie, premier événement régional dédié à l'imagerie et à l'observation spatiale ainsi qu'à la géomatique dans la région Pacifique, qui a vu la signature de la convention cadre de partenariat autour du programme « Connect By CNES » visant à bénéficier d’un accompagnement dans un usage accru des solutions et technologies spatiales au service du développement et de l'attractivité économique du pays, mais également des politiques publiques territoriales. 

Damien CHAILLOT